Review 1287 : Belphegor – The Devils

L’enfer laisse à nouveau s’échapper Belphegor.

Créé en 1991 sous le nom de Betrayer, le groupe autrichien mené d’une main de maître par Helmuth (guitare/chant) et Serpenth (basse/chant) nous dévoile The Devils, son douzième album, chez Nuclear Blast.

La batterie a été enregistrée par David Diepold (Obscura, Cognizance), alors que le groupe est accompagné par Molokh à la guitare. L’artwork a une fois de plus été réalisé par l’artiste grec Seth Siro Anton (Septicflesh).

L’album débute avec l’horrifique introduction de The Devils, le titre éponyme, qui nous révèle rapidement des riffs imposants et pesants mêlés à un chant massif. Les sonorités angoissantes rejoignent la rythmique lourde et les orchestrations menaçantes qui laissent quelques leads épiques les accompagner avant que Totentanz – Dance Macabre ne vienne dévoiler son agressivité bestiale et malsaine. Le son ne ralentit que pour se montrer accrocheur, laissant les hurlements mener la charge, alors que Glorifizierung des Teufels nous autorise une courte pause avec ce son clair angoissant qui deviendra plus dissonant avec le retour de la saturation. L’ambiance mystique impie laisse des riffs lents se construire peu à peu dans ce contraste entre noirceur et douceur avant de s’éteindre pour que Damnation – Hoellensturz ne fasse revivre la flamme de la haine et de la violence, sans pour autant se détacher des sonorités malsaines, couplées sur la fin à des choeurs mystérieux. Cette ambiance continue sur Virtus Asinaria – Prayer, un titre plus sombre et oppressant qui laisse les mélodies entêtantes nous envelopper avant que les voix ne reviennent pour hanter les riffs lents et aériens. La violence refera surface avec la majestueuse Kingdom Of Cold Flesh et ses orchestrations mystiques que le groupe brisera avec son blast assassin, ses riffs effrénés et ses hurlements sauvages. Les musiciens se déchaînent totalement avant que Ritus Incendium Diabolus ne nous déverse sa vague de puissance brute en plein visage, entre la rythmique lourde et les leads déchirants. A nouveau, les choeurs malsains alimentent le côté impie et ritualistique du morceau, qui nous lâchera sur Creature Of Fire, un titre assez “court” qui nous dévoile une ambiance étouffante plus qu’une véritable violence brute. L’album prend fin avec Blackest Sabbath 1997, un medley de deux titres que le groupe avait déjà créés il y vingt-cinq ans sur l’album Blutsabbath, pour leur offrir un son plus actuel.

Si vous suivez Belphegor depuis quelques années, vous savez que le groupe est capable de la plus sauvage des violences comme de créer une ambiance incroyablement sombre et oppressante. The Devils manie et mélange les deux aspects avec une perfection impie, faisant de cet album un chef-d’œuvre.

95/100

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