Origin revient en force.
Cinq ans après leur dernier album, le groupe créé en 1997 aux Etats-Unis par Paul Ryan (guitare/chant, Mæntra) et complété par John Longstreth (batterie, Hate Eternal, Malefic Throne, ex-Angelcorpse, ex-Gorguts, ex-Skinless…), Mike Flores (basse, Troglodyte) et Jason Keyser (chant, Crator, ex-Skinless, ex-Mucopus) annonce la sortie de Chaosmos, leur huitième album, chez Agonia Records et Nuclear Blast.
L’album débute avec l’écrasante et surpuissante Ecophagy, une vague de blast et de riffs effrénés sur lesquels les hurlements trouvent leur place. Les harmoniques folles, marque de fabrique du groupe, nous déchirent de temps à autre avant que Chaosmos ne vienne alimenter cette rage au tempo extrêmement élevé. Quelques palm-mutes pesants accompagnent les moshparts et leurs cris caverneux, puis Cogito, Tamen Non Sum nous dévoile sa complexité et son chaos sonore sous une vague de double pédale. Le morceau sera contrasté entre accélérations viscérales et parties plus lentes et marquées par des frappes régulières avant que Panoptical ne laisse les leads exploser dès les premières secondes. La rythmique lourde mais toujours très technique resurgira pour dévoiler les éléments les plus violents pendant que les harmoniques se font toujours plus rapides et travaillées, laissant la diversité vocale nous étonner. Les tonalités Old School refont surface avec Decolonizer et son groove solide, laissant les riffs efficaces rencontrer l’agressivité brute du combo couplée à des patterns énergiques, avant que les influences Brutal/Slam ne prennent place dans cette moshpart assommante. Le groupe continue avec des leads épiques, puis Cullscape et sa dissonance sombre qui se mélange aisément aux riffs rapides et à cette base massive. Si certaines parties relèvent de l’efficacité brute, on retrouvera également des sonorités inquiétantes avant le final qui nous mène à Nostalgia for Oblivion et sa lancinante noirceur. Le son reste toujours aussi pesant lors des accélérations brutales qui laissent rapidement place à la lenteur, puis le groupe nous accorde un moment de répit avant que Heat Death, le très long dernier titre, ne vienne nous écraser avec ses riffs saccadés. Plus de dix minutes pendant lesquelles les musiciens vont nous offrir ce qu’ils savent faire de plus agressif, rapide, tranchant et puissant, que ce soit au niveau des riffs complexes et efficaces ou au niveau des hurlements massifs soutenus par des chœurs viscéraux avant un final… cosmique.
Origin a toujours œuvré dans la violence la plus complexe, et Chaosmos ne fait qu’accentuer la puissance du groupe. Si leur précédent opus avait pu décevoir certains fans, il ne fait aucun doute que leur dernière sortie mettra tout le monde d’accord sur la violence et la technicité dont les musiciens peuvent faire preuve.
95/100