Perdition Temple est de retour avec un quatrième album.
Créé en 2009 aux Etats-Unis, le groupe composé aujourd’hui de Gene Palubicki (guitare, Malefic Throne, Hexorcist, ex-Angelcorpse), Ron Parmer (batterie, Blightmass, Brutality, Malevolent Creation, ex-Amon) et Alex Blume (basse/chant, Ares Kingdom, ex-Nepenthe, ex-Blasphemic Cruelty) annonce la sortie de Merciless Upheaval, chez Hells Headbangers Records.
Premier constat avec Merciless Upheaval, le titre éponyme, le mix Old School et épais sert à merveille les riffs effrénés soutenus par ce rouleau compresseur de blast. Les hurlements ne sont pas en reste, car ils assurent une rage viscérale entrecoupés de leads cinglants tout comme sur l’impie Execution Swarm et sa rythmique saccadée. On notera également des leads agressifs qui font à peine ralentir le tempo élevé et sa puissance destructrice qui ne laisse aucun temps mort avant que Redemption Abattoir ne prenne la suite, dans une atmosphère pesante. L’agressivité se mêle à l’oppression des leads entêtants et à la violence des hurlements, puis quelques influences Thrash se font entendre dans ce mélange gras et rapide qui nous laissera avec In Thrall of Malevolence. Sans surprise, le morceau reste extrêmement violent, laissant le blast et les riffs effrénés offrir une base épaisse aux hurlements sauvages, ainsi qu’aux leads assassins du guitariste.
La deuxième partie de l’album est composée de quatre reprises. Skeletons in the Closet des canadiens d’Infernal Majesty, permet au groupe d’exploiter l’agressivité brute du Thrash Metal tout en conservant un son oppressant, puis c’est From The Stars, Nyarlathotep des mexicains de Shub Niggurath, qui renaît dans des tonalités étouffantes et effrénés. Les deux groupes ont un style similaire, ce qui permet une reprise efficace et très agressive, tout comme sur Blood on My Hands de la légende du Death Metal américain, Morbid Angel. Les sonorités impies répondent à la rage brute de ces riffs solides et accrocheurs qui nous mènent à Parricide et ses influences plus techniques en provenance des néerlandais de Pestilence. Une fois de plus, le groupe parvient parfaitement à injecter cette touche grasse tout en respectant la composition d’origine.
Le son de Perdition Temple reste ancré dans ses influences Old School entre Death agressif et Black Metal malsain. Que ce soit avec les compositions originales ou les reprises, Merciless Upheaval s’approprie la violence pour nous la cracher avec sa propre identité.
90/100