Hierophant annonce son cinquième album.
Depuis 2009, Lollo (guitare/chant, The Secret), Ben (batterie) et Fabio Carretti (basse/chant, Blood of Seklusion, Human Improvement Process) cultivent la crasse musicale qu’ils défendent aujourd’hui avec Death Siege, qui sort en 2022 chez Season of Mist Underground Activists.
Mortem Aeternam ouvre les portes de cet univers avec une dissonance abrasive et oppressante peuplée de quelques paroles saturées avant que Seeds of Vengeance ne nous écrase avec un blast assassin et des riffs malsains. La base très brute est facilement couplée au mix Old School et aux hurlements épais, créant une vague de noirceur accrocheuse qui laisse parfois des leads agressifs en sortir avant de nous inonder à nouveau sous les harmoniques malsaines. Devil Incarnate continue avec des patterns Death Metal lancinants qui collent parfaitement à ce son poisseux et épais, mais également avec des accélérations énergiques et des choeurs fantomatiques, alors que Bloodbath Compendium nous met face à des riffs imposants et impies couplés à des parties de batterie entrainantes. Le titre mettra également l’oppression dissonante à l’honneur, puis il laissera place à Crypt of Existence et sa rage brute inspirée par le mélange du Black et du Death Metal ainsi que par les racines des styles. Les leads agressifs se posent facilement sur la base effrénée et mystique avant qu’Interlude ne vienne nous accorder un court et inquiétant répit, qui nous lâchera sur In Chaos, In Death, un autre titre extrêmement accrocheur et agressif. Quelques moments sont plus lents et malsains, mais la vitesse impie n’est jamais loin pour appuyer son oppression, tout comme les grognements sauvages d’Abysmal Annihilation, un titre tout aussi sombre et épais. La rage ne semble jamais faiblir, même lorsque le tempo sera amené à ralentir pour proposer des parties plus imposantes, puis Death Siege, le titre éponyme, nous place au beau milieu d’une vague de fureur déchaînée qui laisse les influences les plus sombres s’exprimer. Les leads tranchants et les hurlements se relaient pour faire de la rythmique un ouragan de terreur et de violence inarrêtable, qui freinera à peine pour le final accrocheur qui nous mène à Nemesis of Thy Mortals, la dernière composition. Plus longue, mais également plus pesante, elle laissera au groupe le temps de créer une introduction dissonante et étouffante avant de lâcher une rythmique agressive et sauvage jusqu’aux derniers instants.
L’agressivité de Hierophant est ancrée dans un Black Metal mystique et étouffant tout en laissant des patterns Death Metal bruts énergiser les compositions. Death Siege n’est pas un simple album qui mélange les deux styles, il les magnifie tout en les développant à l’extrême.
90/100