Review 1360 : ACOD – Fourth Reign over Opacities and Beyond

Quatre années après sa précédente sortie, ACOD annonce son nouvel album.

Créé en 2006 à Marseille, dans le sud de la France, le groupe aujourd’hui composé de Fred (chant) et Jérome (basse/guitare) signe chez Les Acteurs De L’Ombre Productions et sort Fourth Reign over Opacities and Beyond, son cinquième album, en 2022.

On retrouve Linus Corneliusson (Amorphis, Dark Tranquillity, Sinsaenum, Dimmu Borgir) au mix, Tony Lindgren (Aborted, Septicflesh, Ereb Altor, Be’lakor) au mastering, ainsi que Paolo Girardi (Creeping Fear, Firespawn, Inquisition, Stortregn) pour l’artwork. La batterie a été enregistrée par Nicolas Ranko Muller, et Matt Asselbergh, guitariste live, a également contribué à l’enregistrement.

L’album débute avec Sur d’Anciens Chemins…, un titre qui dévoile rapidement des influences épiques et majestueuses pour nous mener vers des tonalités martiales, puis vers Genus Vacuitatis, une composition massive qui nous écrase sans ménagement avec des riffs efficaces. Les orchestrations et les hurlements créent un contraste qui s’ancre sur une rythmique aux racines Death et Black Metal, ainsi que sur des éléments entêtants comme ce break lancinant peuplé de choeurs, ou la douce introduction de The Prophecy Of Agony, un titre accrocheur qui révèlera sa puissance brute tout en conservant des tonalités planantes. On notera également des samples vocaux inquiétants en français qui alimentent la noirceur de ce morceau, puis Sulfur Winds Ritual renouera avec des riffs effrénés surmontés d’orchestrations imposantes. Le son brut de la rythmique renoue avec les influences les agressives du groupe qui n’hésite pas à ralentir pour devenir plus étouffant et dissonant, alors que Nekyia Catharsis joue sur un groove motivant et énergique pour accueillir des leads tranchants. Le blast se combine aux samples vocaux pour nous mener à ce break désespéré qui ravivera lentement la flamme de la fureur qui laissera Infernet’s Path nous offrir un moment de répit dans cette mélancolie pesante. La noirceur reprend peu à peu de l’ampleur avec Artes Obscurae et son introduction perturbante avant que les riffs ne refassent surface accompagnés parfois par des racines Thrash sur les accélérations dévastatrices. L’ambiance reste toujours très oppressante lorsque les samples se font entendre, puis Fourth Reign Over Opacities And Beyond, le titre éponyme, dévoile une atmosphère imposante, en particulier avec ce discours introductif. Les mélodies entêtantes et la rythmique lourde progresse avec quelques hurlements, puis le mélange infernal accélère jusqu’au final apaisant qui explosera avec Through The Astral Door, un titre aux sonorités mystiques mystérieuses qui se couplent parfaitement avec la rage des riffs. L’énergie brute du combo ressort également sur ce morceau qui finira par laisser place à Empty Graves / Katabasis, un titre plus Old School et accessible. Le contraste entre rythmique lourde et orchestrations est toujours aussi présent, mais on retrouvera également quelques choeurs féminins ou samples vocaux, ainsi que ce cri de désespoir central qui laisse des influences Prog nous mener jusqu’au final majestueux.

ACOD a évolué et assume maintenant pleinement ses multiples racines. Avec Fourth Reign over Opacities and Beyond, le groupe multiplie les influences tout en comptant sur des orchestrations majestueuses et pesantes, des hurlements massifs et un mélange chaotique mais violent.

85/100

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