Review 1361 : Gnipahalan – I Nordisk Vredeslusta

Découvrons ensemble Gnipahalan.

Créé en Suède par Swartadauþuz (guitare/basse/claviers, Bekëth Nexëhmü, Muvitium, Trolldom, ex-Digerdöden…) et Taaken (batterie, Odal, Wolfsschrei, ex-Barastir, ex-Erhabenheit…), le duo sort sa première démo en 2014. Après quatre démo et deux splits, ils annoncent I Nordisk Vredeslusta en 2022.

L’album débute en douceur avec Forna minnen, une introduction aérienne et entêtante qui nous abandonne dès que I stormens led débute, accompagnée de hurlements viscéraux et agressifs. L’instrumentale épique et massive laisse la voix nous dévoiler un panel vocal intéressant et toujours intense, mais on observe une sorte d’apaisement progressif avant le final qui nous mène à Odestimmans kampfyllda har, une composition lancinante qui propose des nuances plus mélodieuses. Le mur de blast est toujours présent pour accompagner les harmoniques et les orchestrations, puis il nous laissera quelques instants pour laisser Fortrollad till Efvighet se dévoiler avant que la saturation ne s’enflamme à nouveau. Mêlant violence brute et mélodies glaciales, les riffs prennent à nouveau appui sur cette base massive alors que I blodets svarta dunkel del I nous offre une introduction inquiétante à base de claviers. Les influences Dark Ambient nous envahissent l’esprit en utilisant des voix fantomatiques, puis Inom tusenarig visdom laisse le Black Metal dévastateur refaire surface accompagné de leads perçants. Très dissonant, ce morceau ne semble jamais faiblir, même lorsqu’une voix inquiétante remplace les hurlements ou que la saturation disparaît pour revenir plus imposante et plus lentement, dévoilant une atmosphère différente mais qui annonce à la perfection I Nordisk Vredeslusta, un titre très lent et glacial. Les claviers offrent une impression de brouillard duquel s’échappent les riffs et les paroles samplées, puis la rythmique explosera sur la fin, juste avant que Nordens majestat ne prenne la suite avec une énergie dissonante développée sur une lenteur mélancolique. On notera cette quasi-absence de batterie au profit des claviers qui laissent toute la place aux hurlements et aux leads, puis la rythmique refait surface sur I Blodets Svarta Dunkel del II. Les racines Old School se mêlent habilement aux mélodies froides et aux différentes parties vocales tout au long de ce long morceau abrasif et majestueux, qui prendra fin avant que Bort i Efvigheten, la dernière composition, ne vienne apposer une dernière touche de claviers apaisants pour refermer l’album.

Avec I Nordisk Vredeslusta, on découvre un univers riche et torturé qui prend autant appui sur un Black Metal Old School et viscéral que sur des influences Dungeon Synth et des claviers majestueux. Très long, l’album permet à Gnipahalan de nous envelopper dans sa brume pendant une bonne heure.

80/100

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