Review 1447 : Gohrgone – Fulgur Imperii

Le son de Gohrgone gronde à nouveau.

Créé en 2012 à Paris, le groupe débute avec du Deathcore, qui se transformera en Black/Death, aux influences mythologiques. En 2022, Thomas Lord Noué (chant, Scolopendra), Eddy Pelletier (guitare), Chris (batterie, Beer Breath) et Olivier Le Lin Morgan (basse/choeurs, Beer Breath, Scolopendra) annoncent la sortie de Fulgur Imperii, illustré à nouveau par 3mmi Design (Catalyst, No Return, Dark Mirror ov Tragedy…), chez M&O Music.

L’album débute avec Fulgur Imperii, le titre éponyme, qui développe un son inquiétant et épique tout en plaçant des tonalités guerrières avant que Father of a Coming God ne nous dévoile sa lourdeur à travers des riffs saccadés. La rythmique accrocheuse couplées aux parties vocales massives et aux samples majestueux est extrêmement efficace tout comme le mélange brut et oppressant d’Ultimate Patricide qui propose un mélange agressif et parfois entêtant. Le morceau est court mais assez direct, et il nous mène aux riffs lancinants de Divine Incest, un titre qui place habilement des parties plus lentes et étouffantes que le groupe va combiner à des sonorités dissonantes, en particulier sur la fin du morceau qui laisse le groupe piocher dans des influences Doom pour nous écraser avant March of Zeus, un interlude sombre. Les samples lents nous guident jusqu’à Poisoned Gift qui compte également sur des sons inquiétants avant que la rythmique ne vienne nous frapper avec une rythmique solide, mais également avec un break final massif et dévastateur, puis c’est la lenteur qui va régner sur The Sacred Torchbearer et ses riffs simples mais pesants. La batterie proposera un rouleau de double pédale puis un blast qui collent tous deux aux sonorités massives, alors que Storm of Defeat laissera le groupe accélérer à nouveau pour créer une atmosphère plus violente et propice aux mouvements de foule. La composition est très rythmée, laissant les samples épiques renforcer le break avant que la rage ne refasse surface, puis la longue Return To Chaos vient nous envelopper dans sa noirceur inquiétante et ses sonorités lourdes. Le chant devient également plus oppressant et viscéral en dévoilant des hurlements sauvages qui s’accordent parfaitement avec les racines Black Metal des riffs, qui finissent par cesser pour laisser Oblivion refermer l’album avec des sonorités sinistres.

Gohrgone sait exactement quoi faire pour créer des morceaux efficaces aux tonalités épiques, et le groupe le prouve à nouveau avec Fulgur Imperii, un album massif qui confirme les impressions qu’avait laissé l’opus précédent.

90/100

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