Il est temps pour Katapult de sortir son premier album.
Après deux EPs, le groupe fondé entre Suisse et Suède par Johan Norström (chant), Florian Moritz (guitare), Felix Bacher (basse), Joel Purificacion (guitare) et David Stutzer (batterie) dévoile Play Stupid Games, Win Stupid Prizes, qui sort chez Discouraged Records.
L’album débute ironiquement avec The End, une sorte de métronome qui annonce l’arrivée de riffs Thrash/Death infusés au Hardcore saccadé qui nous laisse avec Comfortably Dumb, un titre simple mais extrêmement énergique. Les racines brutes du groupe s’expriment pleinement sur ce titre dédié au mosh et à la scène tout en plaçant quelques influences Metalcore plus mélodieuses, tout comme sur The Hands of the Devil et son atmosphère assez sombre. Le titre sait également inclure dissonance et choeurs oppressants à des riffs simples et des hurlements viscéraux, puis Sweetheart Come accueille des éléments ambiants sur son introduction avant de laisser la douceur et la rage se mêler. Proche de la ballade, le morceau propose quand même des parties vocales motivantes comme sur ce break final qui nous mène à The Arsonist, une composition qui laisse les bases Hardcore s’exprimer avec des riffs agressifs et directs en permanence. L’énergie folle laisse place à Nihilism for the Gods qui ajoute des tonalités mélancoliques empruntées au Death Mélodique, mais les sonorités abrasives referont surface avec Litany of Spirals, un titre qui combine habilement les éléments les plus agressifs avec des leads entêtants, puis Invite the Sin viendra faire ralentir le tempo pour laisser la dissonance alimenter l’ambiance pesante du titre, renforcées par le chant, qui proposera même un final surprenant et intense. Schädel renoue avec la simplicité et l’efficacité brute pour vous faire headbanguer (utilisez un traducteur pour comprendre à quel point cette phrase est drôle) sans oublier les leads perçants tout comme sur All This Because of Greed qui mélange sonorités Old School avec des parties vocales saisissantes et viscérales. Le groupe continue dans l’efficacité avec 21th Century Gladiator Boy, une composition qui donne envie de se jeter dans une fosse explosive tout en se faisant écraser par la double pédale, puis Fredrik Lindkvist (Riwen, Sista Brytet, Fred Lee & the Restless) se joint au groupe sur Bränn bilder och minnen pour nous frapper sans relâche avec une dose d’agressivité incontrôlable. L’album prend fin avec Oh God for One More Breath, une dernière composition plus douce qui mêle chant abrasif, rythmique lancinante et une outro composée de cordes glaciales.
Après deux EPs belliqueux, Katapult étoffe ses influences pour proposer un son plus contrasté, mais toujours aussi efficace. Avec Play Stupid Games, Win Stupid Prizes, vous êtes sûrs de mosher sur les racines Thrash/Hardcore tout en laissant les leads orientés Death Mélodique vous hypnotiser.
85/100