Review 1466 : (EchO) – Witnesses

(EchO) annonce son quatrième album.

Créé en 2007 sous le nom d’Echoes of Perdition, le groupe italien composé de Mauro Ragnoli (guitare), Simone Saccheri (guitare, UNsafe, live pour Gospel of Wolves), Agostino Bellini (basse) et Fabio Urietti (chant) annonce la sortie de Witnesses en 2022, chez Black Lion Records.

La batterie a été enregistrée par Fabio Urietti, batteur live du groupe. 

L’album débute avec Lethargy, une courte introduction qui laisse un son oppressant nous mener à Laudanum, une première composition lancinante aux riffs lents et mélancoliques auxquels s’ajoute une voix brute. Les leads majestueux offrent à la rythmique un contraste intéressant qui se voit briser lorsque la lourdeur refait surface tout comme sur Fate Takes its Course et ses riffs accrocheurs. Leur simplicité leur donne un son martial et pesant qui se couple facilement aux hurlements sauvages, mais également à ce chant clair mystique qui donne au titre une toute autre saveur, comme sur Wanderer qui place des intonations agressives dans les parties vocales. Mais une fois de plus, les vagues lentes et planantes réussissent à apaiser le son du groupe qui appose sa patte dissonante sur les riffs lourds avant de laisser My Covenant nous dévoiler la voix envoûtante d’Heike Langhans (:LOR3L3I:, REMINA, Light Field Reverie, ex-Draconian) pour accompagner les douces sonorités aériennes. La quiétude se mêle à la fureur avant que Monochrome ne nous frappe avec des riffs saccadés et sombres qui laissent les hurlements bruts alimenter l’oppression grâce à quelques influences Post-Metal. Le chant clair trouve également sa place dans le morceau, puis la sirène sud-africaine rejoint à nouveau le groupe sur Chemical pour leur apporter une douceur enivrante et mystique. L’alliance des deux voix est merveilleusement bien gérée, créant un équilibre qui autorise des riffs plus directs à se glisser dans la composition qui nous laissera lorsque Saturated, le dernier morceau, viendra refermer l’album avec ses tonalités glaciales mais incroyablement douces qui perdurent même lorsque la saturation refait surface.

Avec Witnesses, (EchO) renforce son univers sans déroger aux règles du Doom/Death et de la mélancolie. On peut tout de même trouver des influences plus brutes côté chant, donnant une personnalité contrastée au groupe.

85/100

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