Review 1560 : Sanguisugabogg – Homicidal Ecstasy

Sanguisugabogg est prêt pour un nouveau méfait.

Créé en 2019 aux Etats-Unis, le groupe composé aujourd’hui de Devin Swank (chant, Limbsplitter, Dyskinesia, Skag), Cody Davidson (batterie, Skag, Dyskinesia, Crypt Hammer, Death Fetish), Ced Davis (guitare, Dyskinesia, ex-Sermos) et Drew Arnold (guitare, Mutilatred) annonce la sortie d’Homicidal Ecstasy, son deuxième album, toujours chez Century Media Records.

Black Market Vasectomy est le premier titre à nous écraser avec sa rythmique groovy et épaisse, complété par un son de batterie Old School caractéristique, des hurlements massifs accrocheurs, et une approche sauvage du Death/Grind. Aucun moment de calme n’est à prévoir jusqu’à Face Ripped Off qui renoue rapidement avec un pattern aussi saccadé qu’agressif et pesant qui rappelle sans mal les origines brutales du groupe. Pissed conserve également l’approche abrasive avec un son extrêmement saturé et sous-accordé couplé à des riffs entraînants, que ce soit sur un tempo lent ou plus élevé, puis Testicular Rot renoue avec les influences Hardcore/Beatdown qui complètent à merveille leur son gras et écrasant. La courte Hungry for Your Insides frappera avec une puissance brute tout aussi efficace et accrocheuse, puis Skin Cushion fera à nouveau accélérer le tempo avec des riffs chaotiques qui recouvrent une double pédale rapide pour accompagner les hurlements caverneux. Le final sombre et inquiétant nous mène à A Lesson in Savagery, une composition qui porte parfaitement son nom et qui ne mettra pas longtemps avant de nous briser la nuque avec une rythmique pachydermique, suivie de la toute aussi violente Narcissistic Incisions qui appliquera sensiblement la même logique pour construire ses riffs explosifs. L’album continue avec Mortal Admonishment qui va rapidement nous clouer au sol avec des pointes de technicité qui s’accordent parfaitement avec le son gras, mais aussi grâce à quelques riffs plus dissonants comme sur Proclamation of the Frail et son agressivité complexe qui pioche dans des racines Old School. On notera la moshpart finale et ses tonalités particulièrement puissantes avant que Necrosexual Deviant ne nous matraque littéralement pendant toute sa durée. L’album prendra fin avec Feening for Bloodshed, une dernière composition qui reste dans la continuité de cette efficacité massive entre deux accélérations brutes d’un Death Metal extrêmement gras.

J’ai découvert Sanguisugabogg avec leur précédent album, et il ne m’a pas fallu longtemps pour apprécier ce déferlement de puissance aussi brute que grasse. Homicidal Ecstasy confirme ma première impression, et renforce une discographie faite de sonorités violentes et pesantes.

95/100

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Interview à venir.

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