Review 1580 : For I Am King – Crown

For I Am King est de retour avec un nouvel album.

Créé en 2013 aux Pays-Bas suite à l’arrêt d’All Heads Rise, le groupe mené par Alma Alizadeh (chant), Jurgen van Straaten (basse, ex-guitariste) et Wouter Cammelbeeck (guitare), accompagnés par Koen Scheepens (guitare) et plus récemment Ivo Maarhuis (batterie, ex-Izegrim), annonce la sortie de Crown, son troisième album, pour 2023.

Après une introduction assez sombre et aérienne, Avarice nous révèle peu à peu des riffs lourds couplés à des leads entêtants avant que le mélange ne devienne plus rapide en accueillant les parties vocales. L’agressivité abrasive laisse parfois place à des sonorités pesantes mais mélodieuses, alors que Liars va chercher à nous envoûter avant de frapper avec des riffs saccadés oppressants auxquels les hurlements s’adaptent parfaitement. Même lorsque la rythmique ralentit, la vocaliste réussit à rendre le moment intense, tout comme sur Trojans qui se montre plus accessible avec des tonalités entraînantes et plus légères. On retrouvera tout de même les parties de double pédale énergique et les leads travaillés dans ce titre rythmé au final épique qui nous mène à Pariah, une composition légèrement plus calme où le groupe accueille John Henry (Darkest Hour) pour un duo saisissant placé sous le signe d’une mélancolie enflammée. Barriers renoue avec l’énergie brute des influences modernes du groupes tout en laissant des pointes de Death Mélodique plus Old School refaire surface entre les vagues d’énergie, puis les leads nous transportent jusqu’à Oblivion, qui sonne comme le titre sur lequel vous devrez obligatoirement mosher quand le groupe le jouera. Les musiciens n’hésitent évidemment pas à inclure des éléments plus majestueux comme à leur habitude, créant un contraste saisissant que l’on retrouvera également sur Sinners et sa rage viscérale qui se transforme en énergie fédératrice. Le final viendra apaiser les esprits avant que Bloodline ne laisse progressivement la saturation renaître tout en conservant cette approche assez douce et entêtante, sauf sur cette moshpart brutale et glaciale. Le long solo vient habilement rappeler les racines du groupe, tout en nous ouvrant la voie vers Disciples, le dernier morceau, qui offre une rythmique martiale sur laquelle les leads trouvent autant leur place que les parties vocales, et qui nous laissera sur ce hurlement final, “For I Am King”.

On m’a longtemps parlé de For I Am King, mais je n’avais jamais pris le temps de les écouter, et Crown me fait regretter de ne pas l’avoir fait avant. L’album est parfaitement équilibré entre modernité et Old School, très rythmé, et surtout surpuissant !

95/100

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