Live Report : Soilwork + Kataklysm + Wilderun – La Machine du Moulin Rouge

A peine le temps de se reposer, car les concerts s’enchaînent en février ! Ce soir, La Machine du Moulin Rouge sera prise d’assaut par un flot de Death Mélodique avec la venue de Soilwork et Kataklysm, deux poids lourds du genre, accompagnés par le son plus orienté Prog de Wilderun, formation dont le dernier album n’était pas passé inaperçu.

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La salle est presque vide lorsque Wilderun monte sur scène sous des lumières aveuglantes et épaisses, mais les quatre musiciens ne se laissent pas démonter et font démarrer un son calme et assez riche. On remarquera rapidement que le mix est malheureusement assez inégal, occultant légèrement Daniel Muller (basse) pendant que Wayne Ingram (guitare) et Evan Anderson Berry (guitare/chant) placer leurs harmoniques. Derrière les fûts, Jon Teachey (batterie) alternera blast avec des parties plus douces qui laisseront aux musiciens le temps d’haranguer les spectateurs avant de se replacer timidement derrière le micro. A nouveau, le mixage va effacer certains éléments, comme les quelques parties de growl caverneux, au profit des guitares parfois criardes qui témoignent de la maîtrise du groupe, qui prend le temps de nous remercier entre deux morceaux. “Nous sommes Wilderun et on vient des États Unis ! That’s All an American guy can say in French”, lâche le chanteur tout en réaccordant son instrument, car au vue de la longueur des morceaux, le temps est compté pour le quartet américain, qui redouble d’efforts pour proposer un son riche et intéressant qui aura tout de même réussi à piquer la curiosité de l’assemblée, grâce à ses nombreux changements et à son atmosphère planante.

Setlist: The Tyranny of Imagination – Identifier – Passenger – Far From Where Dreams Unfurl

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Le public s’avance pour accueillir Kataklysm, dont les membres rentrent un par un sous une introduction pesante, mais dès les premières notes, le groupe va nous montrer sa puissance avec une setlist incroyablement bien choisie. Si Maurizio Iacono (chant) harangue la fosse en permanence, hurlant à pleins poumons que ce soit dans les parties les plus massives ou les plus perçantes, Stephane Barbe (basse) et Jean-François Dagenais (guitare) arpentent la scène, passant d’un côté à l’autre avant de headbanguer sous les frappes de James Payne (batterie). Bien que le groupe prenne le temps de plaisanter avec nous et de nous remercier, les “cousins du Québec” reprennent rapidement du service pour retourner la salle entière, créant même quelques mouvements de foule lors des parties les plus énergiques et fédératrices, comme sur Narcissist, Crippled & Broken, que la foule reprendra en choeur avant de se rentrer gaiement dedans ou encore As I Slither. Et bien que quinze morceaux aient été joués ce soir, explorant la quasi-totalité de leur discographie, dernier album compris, le groupe nous a littéralement roulé dessus en continue jusqu’au dernier moment avec une motivation extrême, faisant de Blood in Heaven et de ses riffs lancinants une parfaite conclusion à un set explosif et intense.

Setlist: Push the Venom – Guillotine – Narcissist – Underneath the Scars – To Reign Again – Where the Enemy Sleeps… – Manipulator of Souls – The Killshot – Outsider – Crippled & Broken – At the Edge of the World – As I Slither – In Shadows & Dust – The Black Sheep – Blood in Heaven

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Léger changement de décor, c’est Soilwork qui s’élance avec l’extrait éponyme de son dernier album en tête. Pour moi qui n’avais pas vu le groupe depuis maintenant quatre années, je découvre les plumes qui ornent les épaules d’un Björn « Speed » Strid (chant) très en voix, que ce soit lors des hurlements ou du chant clair, accompagné par Sylvain Coudret (guitare), Rasmus Ehrnborn (basse) et Simon Johansson (guitare), un trio très complice qui passera l’intégralité de la soirée à haranguer un public visiblement très réactif et excité. Côté rythmique, Sven Karlsson (claviers) et Bastian Thusgaard (batterie) assurent une base parfaite pour accueillir leads, harmonique ou parties vocales motivantes, comme lorsque le groupe repart dans ses anciens morceaux, comme ce Stabbing the Drama perçant. “It’s good to be back!” lâche le vocaliste entre deux morceaux, annonçant rapidement la suite des festivités, qui sera tout aussi bien accueillie par la foule, qui semble ne jamais s’arrêter. On observera même quelques crowd-surfers, rapidement écartés, et le groupe peut continuer d’explorer sa discographie tout en dédiant tout de même la moitié du set à ses deux derniers albums. Les amateurs de la première heure apprécieront tout de même un Bastard Chain aussi groovy que brutal, mais le groupe tient son public au creux de sa main, et ce ne sont pas les lumières parfois épileptiques qui vont me faire dire le contraire : le groupe a été forgé pour la scène, et les applaudissements unanimes qu’ils reçoivent parlent d’eux mêmes !

Setlist: Övergivenheten – This Momentary Bliss – Stabbing the Drama – The Living Infinite I – Is It in Your Darkness – Electric Again – The Living Infinite II – Bastard Chain – Valleys of Gloam – The Nurturing Glance – Harvest Spine – Death Diviner – The Ride Majestic – Arrival – Nerve – Stålfågel

La soirée touche à sa fin. Les métro happent rapidement la majorité des spectateurs, qui ne s’attardent que peu devant la salle en finissant leur bière. Si malheureusement le public n’a été que peu réactif à l’ouverture majestueuse donnée par Wilderun, l’intégralité de l’audience semble ravie du retour en grande pompe de Kataklysm et de Soilwork, deux formations majeures de la scène Metal qui n’ont jamais déçu ! Encore merci à Garmonbozia Inc. pour l’organisation de la date, ainsi que pour le pass photo.

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