Review 1621 : Demonstealer – The Propaganda Machine

Demonstealer - Logo

Demonstealer est plein de ressources.

Précurseur du Metal Extrême en Inde depuis 1998, Sahil “The Demonstealer” Makhija (chant/guitare/composition, Solux Ex Inferis, Demonic Resurrection, ex-Reptilian Death) se forge une réputation nationale, puis internationale dans le Death Metal. En 2023, il signe avec Black Lion Records pour la sortie de The Propaganda Machine, son quatrième album solo.

L’homme ne reste pas seul, et s’entoure de musiciens renommés, comme Hannes Grossmann (Tryptikon, ex-Obscura, ex-Necrophagist), James Payne (Kataklysm, ex-Hour of Penance, ex-Vital Remains), Ken Bedene (Aborted, ex-Abigail Williams) et Sebastian Lanser (Obsidious, ex-Obscura) à la batterie, Anabelle Iratni (Devilment, ex-Cradle of Filth) aux claviers, Dominic Lapointe (First Fragment, ex-Beyond Creation), Stian Gundersen (Blood Red Throne), Martino Garattoni (Ne Obliviscaris) et Kilian Duarte (Abiotic) à la basse, ainsi qu’Alex Baillie (Cognizance), Dean Arnold (Primalfrost, ex-Vital Remains) et Sanjay Kumar (Wormhole, Equipoise) à la guitare.

Avec The Fear Campaign, le premier morceau, le musicien donne le ton d’un Death Metal Mélodique aux accents majestueux qui sait rester agressif, mêlant une technicité redoutable et une efficacité brute. Les hurlements massifs rejoignent les vagues de rage, laissant parfois quelques parties de chant clair inquiétant nuancer l’atmosphère pesante tout en laissant la rage s’exprimer, suivie par un solo épique avant le final qui nous conduit à Monolith of Hate, une composition assez similaire qui nous écrase immédiatement avec un blast solide. Le tempo élevé permet aux musiciens de créer un véritable mur de son impénétrable qui laisse des envolées entêtantes nous lacérer pendant que les parties plus mélodieuses nous envoûtent, laissant la courte The Propaganda Machine nous piétiner à son tour avec des riffs lourds. A nouveau, le mélange habile de technicité et de mélodies accrocheuses est très efficace, laissant toutes les influences de l’homme se mêler avant que The Art of Disinformation ne propose des tonalités plus lancinantes, avant que la violence ne refasse surface dans les parties vocales ainsi que les riffs puissants. Le chant clair alimente le contraste saisissant entre tous les composants du morceau qui nous mène à Screams of Those Dying, un titre agressif mais également très groovy qui nous fera facilement remuer le crâne. Si quelques parties de chant clair fédératrices s’occupent du final, ce sont les hurlements qui domineront la tornade, suivie par The Great Dictator et ses riffs furieux, toujours accompagnés de cette précision ravageuse et de touches ambiantes plus douces et entraînantes. On retrouvera également quelques passages plus calme aux racines Prog aériennes, puis The Anti-National viendra frapper avec une rythmique saccadée doublée de patterns acérés. Les éléments majestueux s’intègrent parfaitement à l’agressivité ambiante, renforçant même certains passages avant que Crushing the Iron Fist ne vienne sonner le dernier assaut avec une rage évidente placée au service des éléments les plus bruts, mais qui sait s’apaiser pour laisser chant clair et mélodies rythmer par moments la composition tout en restant extrêmement cohérent.

Demonstealer a toujours su alimenter un univers riche avec des sonorités extrêmement efficaces, mais il nous prouve également avec The Propaganda Machine qu’il sait s’entourer pour donner à ses compositions une dynamique incroyable et dévastatrice.

95/100

English version?

Laisser un commentaire