Review 1622 : Eisenkult – Vulgäre, deutsche Hassmusik

Eisenkult annonce son troisième album.

Après un premier album sorti en 2020, le groupe composé aujourd’hui de Baptist (guitare/basse/claviers/chant, Mavorim, Atronos), Valfor (batterie, Asenheim, Mavorim, Totenwache) et Tiwaz (chant, Asenheim) n’a cessé de progresser, annonçant la sortie de Vulgäre, deutsche Hassmusik, chez Purity Through Fire.

L’album débute avec Anrufung et son introduction majestueuse, qui se montre finalement assez dérangeante lorsque les chœurs en allemand apparaissent. L’ambiance mystique sera brisée par Der Teufel hat’s gesandt qui apporte sa touche sauvage et agressive, que ce soit dans les riffs ou les hurlements bruts qui savent se montrer menaçants ou plus perçants avant de laisser quelques éléments plus doux intervenir. La batterie ne tarde pas à refaire surface avant d’inviter à nouveau les riffs saturés qui se mêlent facilement aux sonorités entraînantes, puis au chant clair, suivi par la violence qui nous mene à Bizarr und erbärmlich et ses influences Black Metal Old School glaciales. A nouveau, le groupe ajoute des touches plus calmes et entêtantes à sa rage effrénée avant de renouer avec les tonalités les plus abrasives via des patterns saccadés presque groovy pour créer un mélange surprenant avant que Das ist nichts ne révèle un son plus accessible et aérien, rapidement couplé à un blast massif et à des éléments énergiques. Les claviers viennent nourrir l’atmosphère aérienne qui contraste avec les riffs solides et le chant, suivis par Tränensäufer, une composition martiale assez dérangeante qui place à nouveau des sons doux dans ce torrent de violence et de dissonance. Wer schlug deinen Abel tot nous autorise brièvement à respirer avec ses rires introductifs, puis la rythmique sombre resurgit, accompagnée par des sonorités ambiantes inquiétantes et des hurlements viscéraux pour nous frapper avant de céder sa place à la courte et effrénée Te Deum, la composition la plus directe de cet album. Les racines Old School abrasives ne laissent que peu de place aux mélodies avant le final aux influences Thrash, puis Niederes Gewürm renoue avec des influences Folk sombres mais enjouées. Le titre laisse les deux aspects de la musique du groupe cohabiter en parfaite harmonie, que ce soit avec du chant clair ou saturé, puis l’ambiance s’alourdit à nouveau avec Gnadenwille, le dernier morceau, qui place une base agressive avec des riffs atmosphériques qui se transformeront en passages majestueux en compagnie des claviers, avant de faire une dernière fois appel à la fureur pour clore l’album.

Entre rage et quiétude majestueuse, Eisenkult présente un univers très contrasté qui permet à chacun d’y trouver son compte. En mêlant Old School et tonalités planantes, Vulgäre, deutsche Hassmusik affirme un son unique.

85/100

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