Review 1638 : Eden Weint Im Grab – Apokalypse Galore

Bienvenue dans le monde d’Eden Weint Im Grab.

Créé en 2002 sous le nom de Dark Pride Retaliation en Allemagne, le groupe change de nom en 2004 pour adopter son identité actuelle, et sortir son premier album. En 2023, Alexander Paul Blake (chant/basse/guitare/claviers), Dr. Eckstein (guitare), Ivar Rabenfeder (guitare), Meyster M. Melicus (violon) et Paulus Chartreuse (batterie) annoncent la sortie de leur neuvième album, Apokalypse Galore, chez Einheit Produktionen.

Avec Hure Babylon, le premier morceau, le groupe va d’abord créer une ambiance sombre aux sonorités lancinantes avant d’introduire des sonorités majestueuses et inquiétantes, puis une accélération plus brute, ainsi qu’un chant rocailleux. Le son accrocheur emprunte à une base Black Metal teintée d’éléments Gothic Metal, alors que GeysterGaleere va renforcer le côté effrayant en restant ancré dans ces racines sombres et expressives. Cris et chant clair se rencontrent avant que Tentakel der Angst ne se pare de sonorités joyeuses, presque circassiennes, pour animer des riffs pesants et horrifiques. La marche enjouée nous conduit à Wir sind der Drache qui reprend certains éléments orchestraux gais de manière assez malsaine et malaisante, alimentant de manière assez régulière la cohorte infernale de cette touche occulte, qui deviendra plus lourde et martiale sur Schere im Kopf. L’allemand donne également une tonalité plus inquiétante au titre, qui n’hésite pas à devenir parfois plus léger avant de revenir dans les sonorités les plus noires, créant un contraste assez intrigant avant de laisser Trauerspiele des Clowns renouer avec les éléments horrifiques Old School qui collent parfaitement à une ambiance horrifique des années 80. Die Ko?rpersammler nous enveloppe lentement dans un voile d’angoisse avant de placer des éléments plus bruts comme le chant et les riffs lents, laissant une sorte de torpeur s’installer tout en la troublant avec une batterie plus énergique, suivie par Als der Tod vom Himmel fiel et ses patterns plus agressifs. Les claviers inquiétants prennent place dans cette danse folle aux influences Old School, puis Fu?r ein Hallelujah va à nouveau assombrir et alourdir l’atmosphère avec une basse pesante, à laquelle les autres instruments se greffent aisément. Les influences Industrial/Neue Deutsche Härte sont parfaites pour donner la touche martiale, notamment lors des parties plus agressives, puis ce sont les éléments festifs qui seront à nouveau invités sur Die dunklen Zirkel der Macht, le morceau suivant, pour compléter la base accrocheuse. On retrouvera également une double pédale ravageuse par moments ainsi qu’un final épique avant qu’Am Ende aller Zeiten ne referme l’album avec des sonorités mélancoliques qui se renforcent progressivement en compagnie d’un chant clair apaisant avant de laisser les influences festives malsaines accompagner le dernier moment.

Le groupe nous offre également deux titres bonus, la motivante et entêtante Welt Am Abgrund qui s’ancre définitivement dans les sonorités gothiques accrocheuses, ainsi que Panorama des Untergangs qui renoue avec les touches Industrial froides mais accessibles, pour compléter leur univers avec une approche légèrement différente de ce que l’on peut trouver sur les titres précédents tout en restant cohérente.

Avec Apokalypse Galore, Eden Weint Im Grab nous offre un mélange de tonalités sombres, de chant malsain et d’orchestrations inquiétantes Old School qui laisse le groupe explorer l’univers Gothique qui leur sied parfaitement, tout en mettant un pied sous le chapiteau.

85/100

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