Review 1654 : Afraid of Destiny – Contra Omnes

Afraid of Destiny ressort de l’ombre.

Créé en tant que one-man-band en 2013 en Italie par Adimere (tous instruments, Nocturnal Nightmare, ex-Follia Suicida), le groupe complété en 2023 de J.S. (basse, Abyss Noir), F.B. (batterie, And Harmony Dies), D.D.T. (guitare) et R.M. (chant, Marbas, The Bleeding) dévoile Contra Omnes, son quatrième album, chez Talheim Records.

L’album débute en douceur avec Abyss, la plus courte composition, qui va laisser la noirceur l’envahir tout en s’appuyant sur des tonalités mélancoliques et dissonantes pour accueillir les grognements plaintifs. Les orchestrations inquiétantes rejoignent la rythmique pesante avant de la laisser s’éteindre pour nous mener à Anti, un titre qui mélange leads éthérés avec des riffs plus agressifs et des parties vocales brutes. Le mélange reste aussi abrasif que captivant, mêlant ses influences Old School avec des tonalités sombres et funestes tout en laissant des parties plus douces créer un contraste envoûtant avant de mêler les deux pour le final, qui sera suivi par Ramblin’ et sa voix parlée inhabituelle. Les cris ne sont bien évidemment jamais loin pour compléter les parties les plus abrasives du morceau, qui alternera les différentes voix pour rythmer sa complainte, laissant finalement Breathe nous ensevelir sous sa noirceur impénétrable. Des éléments tranchants et agressifs rejoindront l’oppression avant de laisser la quiétude s’exprimer à nouveau, mais le son ne tarde pas à s’enflammer à nouveau et nous laisser suffoquer avant que Hear Me ne prenne sa place. Le titre s’autorise quelques accents Heavy mélodieux de temps à autre sans jamais devoir effacer totalement les sonorités les plus pesantes pour progresser jusqu’à ce final intense, qui laisse finalement Lullaby nous dévoiler sa douceur pour un interlude apaisant. Les claviers planants vont nous mener à Requiem in Do Diesis Minore, l’ultime composition qui est également de loin la plus longue, mêlant un piano macabre avec des orchestrations pour progresser jusqu’à ce que la rythmique lancinante ne vienne nous saisir. Les grognements rejoindront également la marche, suivis par ce chant clair intense et par ce hurlement déchirant, puis la tornade de noirceur explose à nouveau, navigant entre rage et quiétude macabre jusqu’à la majestueuse partie finale.

Si l’identité sonore d’Afraid of Destiny reste ancrée dans un Black Metal Atmosphérique saisissant et contrasté, le groupe continue d’évoluer pour proposer avec Contra Omnes des tonalités plus douces, voir même inattendues par moment.

90/100

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