Review 1667 : Thecodontion & Ceremented

Il est l’heure pour Thecodontion et Ceremented de s’allier.

Entre le groupe italien et le groupe américain, il y a plusieurs points communs : leur création remonte à 2016, mais tous deux ont surtout la particularité de ne pas avoir de guitariste au sein de leur formation. Sobrement intitulé Thecodontion & Ceremented, leur split sort en 2023 chez I, Voidhanger Records.

Thecodontion est le premier à attaquer avec Trilobite, un titre au son assez brut, mais qui révèle des patterns travaillés et majestueux, couplés à des parties vocales rauques. Les mélodies enchanteresses créent un contraste intéressant avec ces éléments agressifs surmontés de claviers qui nous mènent à Hallucigenia, une composition plus lente, mais également plus pesante, voir plus primitive. L’atmosphère sait également faire place à des harmoniques planantes et à des parties leads perçantes et entêtantes entrecoupées d’interventions vocales, avant La Torre, le morceau le plus surprenant de ce split. Alors que l’on connaissait au groupe leurs tonalités sombres et pesantes, celui-ci est tout le contraire, dévoilant des sonorités dansantes et un chant clair entraînant. Perturbant, mais étonnamment bien géré par les musiciens !

Passons maintenant à la partie de Ceremented, qui débute avec Kontinuum, un court titre instrumental introductif qui vient progressivement nous enfoncer dans les ténèbres avant de laisser Ultra Mystischizmatic Terrors nous écraser avec un son Old School extrêmement saturé et abrasif. La batterie emprunte au Brutal Death alors que les hurlements sont axés sur un Death/Doom malsain et caverneux, tout comme sur Timeworn Furtherance et sa lenteur pachydermique. On retrouvera finalement un blast légèrement plus énergique qui conduit la rythmique solide jusqu’à Disease?.?Death?.?Kontrol (Contravene of Death’s Hand), une composition beaucoup plus longue qui laisse des grognements apparaître sur une base lourde qui progresse lentement pour devenir de plus en plus décharnée et qui va finalement mourir dans des sonorités bruitistes.

Si Thecodontion et Ceremented partagent leur absence de guitares, il est évident que leur style diffère. Alors que Thecodontion s’axe sur des mélodies entêtantes, Ceremented s’enfonce dans les ténèbres, faisant de Thecodontion & Ceremented un split très varié.

75/100

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