Live Report : Aesthetic Perfection + Empathy Test – Petit Bain

Les températures remontent doucement en cette fin avril, et c’est Petit Bain qui a été choisi par le groupe américain Aesthetic Perfection pour son escale française. Assez éloigné de mes horizons musicaux habituels, le groupe américain mené par Daniel Graves verse dans le spectre Electro/Industrial du Gothique, mais comme vous le savez sans doute, j’ai également un petit faible pour cet univers. Ce sera donc l’occasion de voir la légende sur scène, mais également de découvrir Empathy Test, qui ouvrira la soirée.

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Après une installation dans le calme, Isaac Howlett, leader et vocaliste d’Empathy Test, s’installe. L’homme ouvre son Mac, juché sur un présentoir décoré d’un guirlande, règle quelques samples, et commence à chanter sur un beat aux influences Coldwave/Industrial planantes. Assez peu mobile, l’homme s’autorise quelques pas autour de sa station musicale avant de revenir compléter la rythmique avec d’autres samples. Entre deux titres, l’homme n’hésite pas à nous remercier de notre présence et à se présenter, avec une touche d’humour, précisant qu’il sera seul ce soir. Les titres s’enchaînent pendant que l’homme place ses samples avec quiétude, semblant cependant inverser parfois quelques sonorités, mais l’ensemble reste cohérent et les applaudissements le montrent. Si pour ma part je ne suis absolument pas familier avec l’univers du vocaliste, on notera qu’il gagne progressivement le coeur des présents en se cramponnant à son pied de micro, notamment avec la reprise toute en douceur de Somebody That I Used to Know, titre Pop/Rock de Gotye, qu’il adapte parfaitement à son répertoire, avant de finalement quitter la scène après un dernier remerciement et des acclamations méritées.

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Lorsqu’Aesthetic Perfection monte sur scène, on comprend pourquoi le show est interdit aux moins de 18 ans. Car au delà de Daniel Graves (chant), plus énergique que jamais en débardeur, bob et maquillage clair, on peut observer la provocatrice Constance Antoinette (guitare/claviers) qui alterne entre ses instruments, headbanguant et arpentant sensuellement la scène en tenue très légère, mais également Joe Letz (batterie), masqué, qui n’hésitera pas à boire goulument dans sa gourde-gode, et à asperger sa tenue en latex d’eau. Le frontman harangue en permanence une fosse qui danse et répond présent à la moindre de ses sollicitations, pendant que le batteur jette ses baguettes en l’air, les rattrapant avec une précision douteuse, et c’est rapidement l’intégralité de la foule qui est conquise. Les titres s’enchaînent entre deux remerciements, mais ils ne se ressemblent pas, laissant les sonorités sombres s’infiltrer dans les rythmiques motivantes pendant que la claviériste délaisse son instrument pour venir danser devant les premiers rangs avant de courir à nouveau vers presser ses touches pendant que le frontman parcourt la scène. Le batteur viendra également vers les premiers rangs pour nous arroser un peu, d’abord assis puis à quatre pattes, tendant sa bi… sa gourde au vocaliste qui la refusera avec un “I’m not thirsty, it’s time to play songs” très diplomate. Si la fosse remue gaiement, la scène est tout autant agitée avec les trois musiciens, rejoints vers la fin par Isaac Howlett pour un duo intense, suivi d’un rappel où, comme à son habitude, Joe emportera un tom dans la fosse pour finalement l’arroser avant de le frapper comme un beau diable, arrosant allègrement quiconque se trouve à proximité, c’est à dire au moins la moitié de la foule, avant que le show ne prenne définitivement fin sous les acclamations du public, qui en aurait bien repris une petite dose !

Setlist: Gods & Gold – S E X – Rhythm + Control – Antibody – The Ones – Never Enough – American Psycho – Automaton – The Siren – The Dark Half – Spit It Out – All Beauty Destroyed – Love Like Lies

Alors que le bateau se vide peu à peu, les musiciens viennent tous à la rencontre des derniers spectateurs présents, se prêtant facilement au jeu des signatures et photos. Le retour au réel est brutal, surtout après un show aussi intense, servi d’abord par une performance assez intimiste d’Empathy Test, puis par le chaos organisé d’Aesthetic Perfection. Un grand merci à Persona Grata pour l’organisation de la date, ainsi que pour l’accréditation photo.

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