Review 1720 : Graveworm – Killing Innocence

Le retour de Graveworm est acté.

Créé en 1992 en Italie, le groupe composé de Stefan Fiori (chant, Dragonbreed), Stefan Unterpertinger (guitare), Eric Righi (guitare), Florian Reiner (basse, Ontborg) et Moe Harringer (batterie, Mammon) annonce après huit années de silence la sortie de Killing Innocence, son dixième album, chez AFM Records.

L’album débute par Escorting the Soul et son introduction mélancolique qui accueille des riffs pesants entre Black, Death et Metal Gothique, créant une atmosphère pesante. Les hurlements s’intègrent à la perfection à ce mélange solide tout comme les orchestrations imposantes, que l’on retrouve également sur la martiale We Are The Resistance, un titre assez lancinant qui multiplie les éléments mélodieux pour créer un contraste avec une rythmique accrocheuse. Wicked Mind, le titre suivant, proposera des éléments Old School plus agressifs, laissant le blast répondre à des riffs saccadés et des hurlements massifs tout en conservant les claviers inquiétants avant qu’If The World Shut Down ne nous enveloppe dans sa noirceur. Bien que très brut, le son est presque apaisant, mais il se renforcera lorsque la batterie accélèrera, puis le groupe nous présente à nouveau ses sonorités imposantes et théâtrales avec Dead Words, une composition qui laisse les éléments les plus lourds nous étouffer avant de placer quelques mélodies entêtantes en arrière plan tout en développant l’approche lancinante et maussade. Les hurlements résonnent dans notre esprit jusqu’à ce que Where Agony Prevails ne vienne faire renaître la violence viscérale et effrénée, tout en la nuançant de temps à autres avec des leads aériens et des claviers majestueux. Les racines Gothiques sont à l’honneur sur A Nameless Grave, un des morceaux les plus simple mais extrêmement accrocheur, complété par les éléments mélancoliques du groupe qui prennent vie entre les riffs agressifs, puis le son s’apaise pour laisser End Of Time nous envoûter avec une douce introduction. La quiétude s’enflammera avec l’apparition de la saturation, mais même si la violence vient la côtoyer, l’ambiance générale restera assez pesante jusqu’à ce que Wrath Of Gods ne vienne placer ses tonalités épiques à pleine vitesse. Les orchestrations tiennent parfaitement leur rôle dans cette charge ravageuse, guidant des riffs rapides et efficaces à travers une tornade de double pédale régie par les parties vocales massives, puis la tout aussi imposante In Honour Of The Fallen vient refermer l’album avec des sonorités sombres mais agressives, qui laissent parfois les leads mélodieux apporter une touche plus aérienne à la base pesante.

Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, Graveworm sont passés maîtres dans l’art de mêler mélancolie et puissance brute. Le très longtemps attendu Killing Innocence satisfait toutes nos attentes, que ce soit en matière de quiétude, d’intensité ou de rage.

95/100

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