Review 1721 : The Ocean – Holocene

Nouvel album pour The Ocean Collective.

Créé en 2000 en Allemagne, le groupe mené par Robin Staps (guitare, live pour The Old Wind), Loïc Rossetti (chant), Paul Seidel (batterie, Nightmarer), Mattias Hagerstrand (basse), David Ramis Åhfeldt (guitare) et Peter Voigtmann (claviers) annonce la sortie d’Holocene, son onzième album, chez Pelagic Records.

L’album débute avec Preboreal, un mélange de sonorités électroniques modernes rejointes par les influences Prog du groupe entre Rock et Metal, complétées par les parties vocales apaisantes. La saturation enflamme lentement la rythmique qui nous conduit dans sa dissonance complexe avant de laisser Boreal proposer des tonalités mystérieuses et planantes, entre deux apparitions vocales. Le son gonfle, puis redescend soudainement avant de se renforcer à nouveau, laissant la lourdeur participer à cette vague de tonalités lancinantes qui s’éteindra avant que Sea Of Reeds ne dévoile des claviers sombres, suivis de près par des mélodies mystérieuses. L’approche saccadée du groupe perdure lors des passages les plus intenses, suivie par une quiétude plus légère, à laquelle succède Atlantic, une composition douce qui se laisse guider par un groove entêtant. La longue composition va soudainement accélérer, puis s’apaiser à nouveau pour laisser des cuivres, percussions et éléments synthétiques nous entourer pour accueillir des cris en arrière plan et des riffs saccadés jusqu’à ce final inquiétant qui donne naissance à Subboreal et à ses tonalités Trip-Hop entêtantes, surmontées de parties vocales accrocheuses, jusqu’à cette nouvelle explosion d’intensité. Le contraste entre les deux univers est saisissant, laissant finalement l’agressivité gagner du terrain avant de revenir à des claviers sombres sur Unconformities, un long morceau où le groupe accueille la chanteuse Karin Park, créant une fois de plus une diversité intéressante dans cette rythmique grandissante. Même la cassure centrale ne réussira pas à éteindre la rage qui reprend rapidement pour se transformer en hurlements sauvages bruts et répétitifs, qui ne prendront fin que pour nous laisser glisser jusqu’à Parabiosis, un titre plutôt apaisant qui laisse à nouveau les claviers s’exprimer avant que les autres instruments n’apparaissent. Sans surprise, le groupe joue à nouveau sur une dualité entre tous ses éléments, les laissant tour à tour prendre la parole en nous menant imperceptiblement à Subatlantic, la dernière composition, qui va habilement mêler les très nombreuses influences du groupes, qu’elles soient opposées ou complémentaires, pour tisser un son aussi prenant que surprenant.

The Ocean maîtrise les mélanges sonores avec une précision et une passion rares. Peu importe ce qui vous plaît dans leur univers, le groupe sait exactement avec quoi le faire exploser ou le lisser, rendant Holocene aussi riche qu’imprévisible.

90/100

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