Review 1744 : Gloryhammer – Return to the Kingdom of Fife

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Gloryhammer reprend sa conquête.

Créé en 2010 en Ecosse par Zargothrax, Dark Emperor of Dundee (claviers, Alestorm, Wizardthrone), le groupe se complète avec Ser Proletius, Grand Master of the Deathknights of Crail (guitare, Annwn), The Hootsman, Astral Demigod of Unst (basse) et Ralathor, the Mysterious Submarine Commander of Cowdenbeath (batterie).

Suite au départ d’Angus McFife XIII, Crown Prince of Fife (chant, Angus McSix) en 2021, l’escouade engage Angus McFife V (Eons Enthroned, Planeswalker, ex-Helion Prime) pour travailler sur Return to the Kingdom of Fife, son quatrième album.

Incoming Transmission laisse des claviers épiques nous guider vers l’univers fantastique du groupe, qui nous frappe de plein fouet avec Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost, une composition aux sonorités médiévales qui servent de base à une rythmique solide, ainsi qu’à des parties vocales motivantes. Les harmoniques acérées et la voix menaçante du sorcier se répondent avant de laisser Imperium Dundaxia continuer la bataille, en compagnie de sonorités sombres et pesantes, mais également de quelques choeurs puissants. A nouveau, la guitare joue un rôle important grâce aux solos motivants qui contrastent avec les parties les plus aériennes, qui deviendront plus dansants sur Wasteland Warrior Hoots Patrol, une composition solide et accrocheuse en l’honneur du bassiste, qui apparaîtra brièvement pour motiver les troupes. Brothers of Crail, le titre suivant, développera une approche relativement théâtrale tout en laissant parfois le vocaliste pousser ses capacités sur une instrumentale entêtante, puis le groupe revient dans les tonalités plus joyeuses avec Fife Eternal et ses claviers dansants. Paré d’un refrain facilement mémorisable et d’éléments accessible, le groupe reste dans cette approche simple qui fait sa popularité avant d’inviter une voix féminine à nous mener sur le final, qui débouche sur Sword Lord of the Goblin Horde, un titre plus lent qui compte surtout sur ses orchestrations pour se dévoiler. On notera que le vocaliste se déchaînera uniquement sur la fin du titre, avant que Vorpal Laserblaster of Pittenweem ne laisse les musiciens offrir une introduction effrénée, suivie par une rythmique extrêmement efficace et des parties vocales très contrastées. A nouveau, le titre s’écoute facilement et réserve un créneau aux leads, puis il sera suivi par Keeper of the Celestial Flame of Abernethy, un titre assez court et léger mais énergique dédié au claviériste démoniaque, puis l’album se referme avec la longue Maleficus Geminus (Colossus Matrix 38B – Ultimate Invocation of the Binary Thaumaturge), une composition grandiose de plus de dix minutes qui nous fera passer des tonalités majestueuses inquiétantes à des éléments intenses et déchirants, ou encore à ce break cinématographique suivi des riffs plus bruts et guerriers. 

La flamme de Gloryhammer brûle toujours aussi vivement. L’aventure est loin d’être terminée pour nos cinq héros qui livrent avec Return to the Kingdom of Fife une performance dans la lignée de leurs précédentes productions, et qui promet de beaux moments d’intensité.

85/100

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