DREP veut vous entendre souffrir.
Créé aux Pays-Bas, le groupe mené par Kombustar (chant, The Monolith Deathcult, Witchcult 71), Havoque (basse/guitare/chant, Heidenland, Grimm, ex-Allfather…) et Deportator (batterie/claviers/chant, ex-Grimm) reste dans l’ombre jusqu’en 2022, où il sort sa première démo, suivie l’année suivante par Drastically Reducing Earth’s Population, son premier album, chez Nomad Snakepit Productions.
Wereldreinheid, le premier morceau, nous projette immédiatement dans ce mélange de Black Metal Industriel froid et sans compromis duquel émergent les voix fantomatiques massives. Le groupe nous roule dessus sans aucun état d’âme, ne faisant cesser son rouleau compresseur que pour placer des grognements terrifiants et des harmoniques dissonantes suivies par Mensendamp, une seconde composition aussi agressive et imposante sur lesquelles les musiciens placent des cris terrifiants. L’approche est tout aussi oppressante que sur le titre précédent, autorisant lourdeur et agressivité se joindre à cette vague de noirceur suivie par la courte Beenderendans, qui dévoile des influences Old School plus surprenantes, mais qui s’intègrent parfaitement à la déferlante. Karkassenkoets prend la suite en laissant la froideur rejoindre les riffs féroces surmontés de leurs habituels cris possédés, mais on notera cette fois une volonté du groupe de créer un break central plus lancinant avant de laisser la tornade reprendre forme pour nous mener à Aardelating et à ses influences plus aériennes mais tout aussi glaciales. Les voix se relaient et se répondent pour entretenir l’oppression permanente pendant que l’instrumentale oscille entre plusieurs facettes de la noirceur avant un final plus lancinant, qui laissera Nedergang, la dernière composition, nous dévoiler des sonorités curieusement mélodieuses pour finalement faire renaître la saturation, puis des parties vocales étranges et des leads dérangeants.
Court mais extrêmement pesant et intense, Drastically Reducing Earth’s Population est l’un des albums les plus écrasants et oppressants sortis ces dernières années, faisant de DREP un groupe à part, sur lequel il faut garder un œil.
85/100