Review 1754 : Miasmes – Repugnance

Miasmes signe son premier album.

Créé en France en 2021 par K. (guitare, Mhorn, Inward), G. (basse/chant, Mhorn, ex-Impureza, ex-Ritualization, ex-Seth) et C. (batterie), le trio signe avec Les Acteurs de l’Ombre Productions pour la sortie d’un premier EP, suivi en 2023 par Repugnance.

L’approche du groupe reste de manière générale très Old School, comme en témoignent ces riffs rapides et ces hurlements vindicatifs, qui rappellent des inspirations énergiques à la Marduk. Si le son reste brut et emprunte aux racines Punk du Black Metal malsain, on note une certaine misanthropie au niveau des paroles en français, qui colle évidemment très bien à la dynamique agressive de la rythmique. Le duo place également quelques sonorités plus lentes sur Délivrance, qui se transforment en passages dissonants et entêtants sur la froide Prophétie, mais on note toujours une volonté de renouer avec les riffs bruts, incluant même un solo criard sur Calvaire et ses influences Thrash évidentes. Le groupe conserve les sonorités rapides et abrasives sur Peste, qui profite de ses placements de voix massifs pour développer un contraste accrocheur tout comme sur Repulsion, une composition assez rythmée qui alterne blast, double pédale et parties plus calmes mais tout aussi sombres. Les influences plus mélodiques commencent à apparaître avant la fin du titre, laissant Malemort les annihiler pour présenter un nouveau titre agressif mais accrocheur assez court qui laisse toute la rage du groupe s’exprimer avant de renouer avec des tonalités étouffantes sur Aversion. Bien qu’assez similaire au titre précédent, cette composition ne nous laissera aucun instant pour respirer, que ce soit au niveau des riffs ou des paroles, laissant la dissonance répondre à la fureur avant que le groupe ne déploie à nouveau les sonorités métalliques de la basse sur Destructeurs, qui s’inspire des racines les plus sauvages des deux musiciens à chaque instant. Pour clore son album, le groupe laisse Pestilence placer une approche plutôt Black’n’Roll entraînante et relativement groovy tout en restant brute et sombre, ce qui nous expose une fois de plus à un son contrasté mais parfaitement géré qui laissera la partie finale nous écraser.

Avec son approche Old School sauvage et accrocheuse, Miasmes développe les racines les plus malsaines et agressives du Black Metal, faisant des quarante minutes de Repugnance un voyage dans l’ombre et la crasse.

80/100

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