Review 1755 : Burial Hordes – Ruins

Burial Hordes sort des abysses.

Créé en Grèce en 2001 et actuellement composé de D.D. (guitare/basse, Anticreation, Enshadowed, Vomit Church…), K.T. (guitare/basse, Dead Congregation, ex-Enshadowed…) et T.D. (chant, ex-Ravencult), le groupe fait appel à Eugene Ryabchenko (batterie, Fleshgod Apocalypse, Banisher…) et Khaos Diktator Design (artwork, Asagraum, Corpus Diavolis, Crescent, Helleborus, Lock Up, Nattverd, Saor, Nordjevel…) pour compléter Ruins, son cinquième album, qui sort chez Transcending Obscurity Records en 2023.

Le groupe place immédiatement ses tonalités les plus agressives avec In the Midst of a Vast Solitude, le premier morceau, laissant les racines Death Metal énergiser l’oppression du Black Metal, complété par un chant étouffant. Même lorsque le groupe dévoile ses parties les plus lentes et lancinantes, la noirceur écrasante perdure, nous menant à Insubstantial et à ses éléments les plus brumeux. Quelques mélodies occultes réussissent à percer le voile ténébreux que les guitares alimentent en permanence, tout en comptant sur une base Old School que l’on retrouve sur Perish, une composition assez contrastée qui accorde une véritable importante aux harmoniques occultes et planantes. Le groupe proposera également une partie martiale fédératrice pour rythmer ses accélérations dévastatrices, puis le son s’éteint progressivement avant de laisser A Wandering Stream of Wind faire renaître la saturation dissonante grâce à des guitares minimalistes, ainsi qu’un tempo relativement calme sur lequel la noirceur prend forme. Le son reste assez constant malgré une légère accélération, puis Infinite Sea of Nothingness nous plongera dans sa lourdeur grâce à des riffs massifs. L’intensité ne cessera de croître tout en intégrant quelques passages plus doux grâce à des leads aériens, laissant une vague finale nous emporter jusqu’à Isotropic Eradication et à sa froideur inquiétante qui progresse très lentement avant de nous clouer au sol en nous frappant de ses riffs cinglants. L’album touche à sa fin avec Purgation, qui développe des mélodies éthérées pendant que le vocaliste et la section rythmique place des tonalités imposantes pour nuancer les touches dissonantes, puis …To the Threshold of Silence viendra refermer l’album avec un son pesant et malsain beaucoup plus lent, ajoutant également quelques choeurs étouffés en arrière plan pour accentuer l’aspect mystique avant de s’éteindre.

L’approche Old School de Burial Hordes se nourrit de dissonance, que le groupe couple à sa base agressive et constante. Si les amateurs de sonorités occultes seront satisfaits avec Ruins, l’album est à réserver à un public averti.

70/100

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