Review 1760 : Liquid Flesh – Dolores

Pas de temps à perdre pour Liquid Flesh !

Créé en 2014, mais arrêté en 2016 puis ramené à la vie en 2018 par Gastric Luke (guitare, Demenseed), le groupe peut également compter sur Putrid Bruce (basse/chant, Epitaphe, Influence Néfaste) et plus récemment Niels Quiais (batterie, Nightmare, Titans Fall Harder) pour nous faire rencontrer Dolores, son troisième album, qui sort chez Time to Kill Records.

Avec Urbex Macabre, le premier morceau, le groupe dévoile un son Old School lent et inquiétant qui se transformera en une accélération plus agressive, complétée par des hurlements gras et massifs. Les tonalités sombres nous entourent en permanence avant de nous entraîner sur La Danse des Ombres, le titre suivant, qui alimente un groove accrocheur et entêtant sur lequel les parties vocales s’écrasent, suivies par un court final avant Tapage Nocturne et ses leads travaillés. Le son reste relativement pesant et oppressant, en particulier lorsque les voix fantomatiques apparaissent entre deux accélérations plus vives aux racines Thrash. Le groupe continue avec Dose Létale Médiane, où les harmoniques aériennes renforcent le sentiment d’inquiétude permanent tout en proposant un son entraînant, mais le morceau est assez court, et il cessera pour laisser Tribunal Fantomatique nous dévoiler son introduction angoissante. A nouveau, les influences Death’n’Roll remuantes s’intègrent à l’atmosphère lourde en créant un contraste très vivant, tout comme sur la longue Océan de Failles qui laisse cette voix étrange nous mener à la rythmique saccadée. Le titre jouera avec des racines Old School plus brutes et agressives pour alimenter la folie de ses leads, avant de revenir à des sonorités presques dansantes plus accessibles avec Cauchemar Blanc. Bien que très différente des autres, cette composition s’intègre relativement bien au répertoire du groupe, tout comme Bicéphale qui propose une introduction angoissante avant de laisser la saturation revenir nous écraser entre deux parties plus aériennes. Le final lancinant nous conduit à Sans Relâche et à ses riffs rapides aux influences Thrash tranchantes sur lesquelles le groupe ajoute aisément sa touche enjouée avant de nous laisser avec Brouillard Hypnotique, la dernière composition, qui mêle dissonance et groove sombre pour créer un son accrocheur avant que les éléments Death Metal ne reviennent à la charge pour lui donner une touche plus agressive pour finalement s’éteindre lentement.

Les riffs accrocheurs de Liquid Flesh sont faits d’influences brutes mais entêtantes, leur autorisant une liberté de composition assez large. Dolores et son fantôme vont vous hanter du début à la fin, rendant l’expérience étrange.

70/100

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