Review 1764 : Bongzilla – Dab City

Day 1 - 9 - Bongzilla

Fumez-le ou non, Bongzilla revient.

Mike “Muleboy” Makela (basse/chant, Aquilonian), Jeff « Spanky » Schultz (guitare, ex-Cuda) et Mike « Magma » Henry (batterie, Aquilonian, The Garza) sont motivés pour perpétuer leur son Stoner/Doom/Sludge avec Dab City, leur sixième album, qui sort en 2023 chez Heavy Psych Sounds.

Dab City, le titre éponyme, ouvre l’album avec une voix étrange samplée, suivie d’une rythmique plutôt douce et entrainante, rapidement couverte de saturation avant d’accueillir les parties vocales abrasives. La rythmique deviendra légèrement plus vive et joyeuse avant de ralentir à nouveau pour présenter ses tonalités les plus lourdes et pesantes et parfois complétées de mélodies discrètes tout en ralentissant graduellement pour nous mener à King of Weed et ses touches saccadées. Le chant y est plus sombre et inquiétant, contrastant avec les riffs assez doux qui accélèrent parfois avant de laisser la longue et lancinante Cannonbongs (The Ballad of Burnt Reynolds as Lamented by Gentleman Dixie Dave Collins) nous faire remuer le crâne en rythme avec le son sale et ses pointes d’énergie malsaines. Quelques percussions métalliques se joignent aux vagues lentes et oppressantes empruntées au Drone/Doom, autorisant à peine quelques harmoniques étranges, puis les larsens nous ouvrent la voie jusqu’à C.A.R.T.S. et ses touches Old School brumeuses. Les leads sentent bon les années 70, mais le morceau reste assez court, et sa rythmique enjouée se brise pour laisser Hippie Stick placer des sonorités plus lentes et pessimistes, qui accueilleront parfaitement les parties vocales. Le groupe reste dans cette approche groovy sale et malsaine tout en laissant quelques influences Stoner plus douces nuancer les vagues de saturation avant que Diamonds and Flower ne nous écrase avec une nouvelle dose de riffs fumants et crasseux. Le rythme augmentera légèrement pour proposer un son plus joyeux et accrocheur, mais le groupe enchaîne avec American Pot, la dernière composition, qui mélangera habilement les parties rapides enjouées et les moments plus lents, offrant une approche minimaliste avant de laisser la dissonance régner à nouveau pour accueillir le chant et clore l’album.

Bongzilla sait toujours manier sa crasse avec habileté, faisant ainsi fumer les amplis pour créer un son lourd et accrocheur. Dab City sera immédiatement adopté par tous les fans du groupe, tout en allant titiller l’intérêt des curieux.

85/100

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