Review 1775 : Adversvm – Vama Marga

Adversvm est de nouveau en marche.

Créé en 2015, le groupe allemand composé de Sascha Borchard (guitare/chant), Jessica Borchard (basse), Fabian Guschlbauer (guitare, Apophis, Dawn of Dreams), Jörg Uken (batterie, Temple of Dread, Crown of Grief, ex-Nightfall) et Don Zaros (claviers, Evoken, Dimentianon) annonce la sortie de Vama Marga, son troisième album, chez Moribund Records.

Après les tonalités enchanteresses développées sur Exordium, le titre introductif, le groupe nous présente Emanation, qui alourdit immédiatement l’atmosphère avec une saturation massive et des orchestrations inquiétantes. Les parties vocales caverneuses se joignent à l’écrasante marche lancinante de cette longue et pesante composition qui se sert des claviers majestueux pour accentuer sa noirceur, puis le groupe accélère soudainement sur Sinistrum, proposant une première partie à base de blast avant que la lenteur ne revienne régner sur la rythmique. Les éléments mystérieux se nourissent également des patterns saccadés qui accélèrent régulièrement avant d’exposer leur dissonance, puis Parinama vient nous offrir un moment de relâchement pour placer quelques mélodies étranges avant que Feind ne s’écrase sur nous avec un son majestueux. Les parties vocales viendront à nouveau assombrir le paysage, mais le morceau reste très long, et il proposera également un break plus aérien avant que la saturation ne revienne se mêler à ces sonorités ambiantes pour un final épique, qui s’éteindra pour laisser place à Antisphere et à son approche plus douce grâce aux claviers. La quiétude sera à nouveau teintée par l’oppression sur V.O.A.D. et ses leads dissonants qui s’intègrent toutefois parfaitement à ces vagues entêtantes de lourdeur apathiques soutenues par les sonorités planantes, mais à nouveau la pression retombe pour laisser Retrograde placer des tonalités électroniques sous une mélodie mélancolique. Vindex accueillera par la suite les riffs saturés tout en réservant une place importante à ces claviers inquiétants, parfois complétés par des parties vocales pesantes ou effrayantes qui apparaissent régulièrement entre les différents rythmes qui nous mènent à un final étouffant, suivi par Mölingssken, qui va clore l’album avec des tonalités modernes entêtantes devenues habituelles.

Adversvm est capable de proposer des riffs lancinants et pachydermiques comme des tonalités aériennes plus modernes, rendant Vama Marga totalement imprévisible et oppressant, dans le bon sens du terme.

85/100

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