Review 1780 : Helleruin – Devils, Death and Dark Arts

Helleruin sévit à nouveau.

Créé aux Pays-Bas en 2015, le projet solo de Carchost (chant/tous instruments, Orewoet, ex-Locus Amoenus…) annonce la sortie de son deuxième album Devils, Death and Dark Arts en 2023, chez New Era Productions.

Après quelques murmures, The Flame Still Burns Within Me nous dévoile des mélodies virulentes couplées à une base Old School et à des hurlements massifs, posant ainsi les bases d’un son viscéral et entêtant. Les vagues de noirceur sont coupées par quelques passages plus doux mais tout aussi sombres où le vocaliste conserve toute sa rage jusqu’à un final mélancolique, qui nous mène à Devils, Death and Dark Arts, le titre éponyme, où il laissera à nouveau toute sa puissance se déchaîner dans des riffs acérés. La rythmique entraînante est parfaite pour accueillir les sursauts d’énergie ou au contraire les parties plus aériennes, voire même mystiques, pour s’aventurer plus profondément dans tout le spectre du Black Metal avant de laisser It Befalls the Night With Doom déployer ses leads glaciaux et ses hurlements possédés. A nouveau, quelques breaks et autres leads aériens viendront tempérer la fureur, mais elle ne met jamais bien longtemps avant de refaire surface pour nous accompagner à travers ces influences brutes qui vont finalement s’apaiser pour laisser All Shades of Ferocity nous envoûter lentement. Le morceau est relativement court par rapport aux autres, et c’est grâce à une douce instrumentale ritualistique que l’homme nous transporte jusqu’à Riddles in Devil’s Tongue, qui enflammera une fois de plus sa rythmique avec des sonorités pesantes et dissonantes. On retrouvera tout de même une partie légèrement plus enjouée au niveau de la batterie vers le centre du morceau, puis la fureur repart de plus belle pour faire vivre la noirceur jusqu’à ce que Hymn of Life and Death, le dernier morceau, ne prenne le relai pour nous laisser observer son voile ténébreux en suivant la marche martiale imposée sous les riffs saccadés et les hurlements déchirants. Le titre est coupé en deux par un triste interlude au piano, mais la saturation reviendra tout en intégrant quelques touches plus douces et lancinantes avant de lentement s’effacer pour laisser place au silence.

Très actif depuis sa création, Helleruin s’est forgé une identité glaciale grâce à ses nombreuses sorties toutes aussi qualitatives les unes que les autres. Ancré dans un Black Metal Mélodique Old School, Devils, Death and Dark Arts se laisse également influences par des touches brutes ou aériennes pour devenir un véritable chef d’oeuvre.

95/100

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