Review 1788 : Putridity – Greedy Gory Gluttony

Putridity renaît.

Créé en 2005 en Italie par Putrid Ciccio (guitare, Daemusinem), le groupe sort trois albums avant de connaître d’importants problèmes de line-up.

En 2023, c’est avec Cédric Malebolgia (batterie, Molested Divinity, The Malum Process, ex-Monument of Misanthropy), Giancarlo Mendo (basse, Node, Indecent Excision), Manuel « Skizo » Lucchini (guitare, Skizopatix, Disgustibus, ex-Amputazione Spontanea del Cazzo) et Andrea Piro (chant, Psychostasy), le groupe signe chez Willowtip Records pour la sortie de Greedy Gory Gluttony, son nouvel EP.

Avec ses cinq titres de violence grasse et ininterrompue, Putridity entend bien nous faire comprendre que le groupe est de retour pour de bon. On débute avec Adipocere Retribution, qui nous roule dessus dès la première seconde grâce à des riffs massifs complétés par le chant guttural caverneux, puis Sodomizing Epileptic Chunks prend la suite en ajoutant des harmoniques criardes à la rythmique dévastatrice. Le blast au son caractéristique est évidemment de la partie, tout comme les moshparts puissantes et saccadées qui apportent le groove morbide avant que la courte Fermented Entrails ne vienne nous assommer à son tour grâce à un son lourd mais rapide. Le groupe nous autorise à peine à respirer avant que Molten Mirrors of the Subjugated ne nous piétine avec son approche dénuée de toute trace de délicatesse, couplant également une batterie ininterrompue avec les hurlements sauvages et les riffs épais dans lesquels on retrouve tout de même une certaine technicité, tout comme sur Ecstasy in Decay, reprise tirée du septième album des maîtres américains Cannibal Corpse, que le groupe n’a aucun mal à intégrer à son univers destructeur.

En moins de quinze minutes, Putridity nous montre que le groupe maîtrise toujours autant son art sanglant, faisant de Greedy Gory Gluttony la parfaite bande-son pour n’importe quel carnage sauvage.

95/100

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