Review 1793 : Cavern Deep – Breach

Cavern Deep reprend du service.

Créé en 2019 en Suède par Max Malmer (basse/chant, Zonaria, Folkmord, Karmanjaka), Kenny Oswald Dufvenberg (guitare/chant, Gudars Skymning) et Dennis Sjödin (batterie/claviers), le groupe développe un premier album en 2021 avant de s’atteler à Part II – Breach, son deuxième album, qui sort en collaboration avec Bonebag Records.

Le premier titre est Breach, une vague de saturation grésillante et accrocheuse occupée d’abord par quelques leads mélodieux et entêtants, puis par des voix claires étranges. Le son ralentira se pare de quelques claviers perturbants pour nous mener à Primordial Basin où le son se fait plus sombre et inquiétant pour accueillir Susie (Brume), donnant à sa rythmique une touche de douceur plaintive. La combinaison des deux voix reste mélancolique tout en proposant des envolées plus saisissantes, puis A World Bereaved vient faire souffler un vent glacial sur des sonorités électroniques avant de laisser des riffs lancinants soutenir les voix planantes. On notera également des parties lead assez torturées et perçantes, que l’on retrouvera aussi sur Skeletal Wastes, où le groupe est rejoint par Johannes Behndig pour nourrir ce son massif, pesant et désolé où les voix règnent. Le break proposera des tonalités beaucoup plus calmes, mais également inquiétante avant ce final massif où la saturation refera surface pour nous mener à Sea of Rust et ses éléments lancinants. Les riffs crasseux accueilleront finalement un chant majestueux pour créer un mélange entêtant abreuvé par des claviers cosmiques avant que le son ne s’éteigne lentement pour laisser The Pulse présenter son oppression, accompagnée d’un chant extrêmement doux, créant un contraste est captivant qui laisse le groupe avancer à son allure jusqu’à ce final légèrement psychédélique.

Le groupe nous réserve également un très long titre bonus, The Attuning, où ils accueillent Thomas Jäger, guitariste/chanteur de Monolord, qui les aidera à affiner leur approche pesante du Doom, laissant les musiciens placer des leads aux influences Blues très sales avant que la chorale ne reprenne, ou ne s’éteigne à jamais.

L’approche sonore de Cavern Deep est unique, combinant Doom lent et pesant avec des influences plus électriques et parfois un peu folles. Breach va vous surprendre, vous effrayer, vous émerveiller, puis s’éteindre sous nos yeux.

85/100

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