Review 1799 : Desekryptor – Vortex Oblivion

Le premier album de Desekryptor est annoncé.

Après deux démos, une compilation, un split avec Draghkar et un EP, le groupe américain composé de PA (chant/guitare/basse, Ecferus, ex-Draghkar), ES (guitare/basse, Nak’ay, Nuclear Hellfrost), TS (batterie, ex-Fedallah) et K.R. (basse/guitare, ex-Nak’ay, ex-Nuclear Hellfrost) signe avec Blood Harvest pour la sortie de Vortex Oblivion.

Abysmal Resurrection lève peu à peu le voile sur une ambiance pesante et angoissante avant de révéler des riffs lourds et très sombres, sur lesquels les hurlements caverneux se posent sans mal. Quelques leads s’échappent à peine du mélange écrasant qui ralentit avant que Tornadic Hordes ne vienne nous hanter à son tour, plaçant les vociférations sur une rythmique lancinante et agressive avant de la faire progressivement accélérer pour devenir accrocheuse et entêtante. Le groupe fera finalement exploser ses riffs sur cette longue composition chaotique qui nous mène à la tout aussi abrasive Festering Ulceration qui, bien que plus courte, n’attendra pas un seul instant pour vomir ses vagues de saturation dévastatrices. Le final ralentit sensiblement, tout comme sur Seeds of Disease et sa dissonance épaisse qui nous cloue au sol avant de nous piétiner un court instant puis de reprendre sa marche lente, nous conduisant à ce final énergique et à Omen of Terror, qui reste bien évidemment dans cette approche Old School grasse et sale, que ce soit dans les phases de fureur effrénée ou les moments plus calmes et oppressants. Dagger in the Christ nous offre un court instant de répit avec une introduction relativement mélodieuse avant de charger à nouveau avec un blast morbide et des riffs bruts, qui s’apaiseront de temps à autre, avant de laisser leur place à Vortex Oblivion qui nous enferme dans cette tornade de violence. Très rythmée, la composition ne nous laisse pas un seul moment pour souffler avant de nous relâcher vers Nervegas Crematorium, le dernier titre, qui reste également dans des tonalités crasseuses pour clore l’album avec la même rage viscérale qui habite le Death Metal du groupe, tout en y injectant des tonalités ritualistiques sur le break central.

Le son sale et pesant de Desekryptor va sans nul doute satisfaire les fans de Death Metal sombre et écrasant. Vortex Oblivion n’est pas à mettre entre toutes les mains, mais ceux qui savent l’apprécier seront conquis.

85/100

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