Review 1804 : Creeping Death – Boundless Domain

Creeping Death annonce son deuxième album.

Créé en 2015, le groupe Texan composé de Reese Alavi (chant), Trey Pemberton (guitare), Rico Mejia (basse), Lincoln Mullins (batterie, Fugitive, ex-Exploder) et A.J. Ross III (guitare, Kombat, Torture Tomb) annonce en 2023 sa signature chez MNRK Heavy et la sortie de Boundless Domain.

L’inquiétante introduction de Boundless Domain, le premier morceau, résonne lentement en nous menant à des riffs plus lourds, puis finalement plus énergiques, accompagnés par des parties vocales solides. La rythmique accrocheuse adopte quelques patterns agressifs ainsi que des leads tranchants, puis le groupe accueille la voix puissante de Corpsegrinder (Cannibal Corpse, Paths of Possession, ex-Monstrosity…) qui les aide à faire d’Intestinal Wrap un véritable ouragan de violence brute. On retrouve à nouveau ce groove ravageur et cette touche Old School grasse avant que Vitrified Earth ne prenne la suite avec ses tonalités inquiétantes et imposantes sur lesquelles le chant mène la charge, suivi de près par les harmoniques déchirantes. The Parthian Shot prend la suite avec des riffs saccadés que le groupe intègre parfaitement à ses tonalités vives et écrasantes sous lesquelles on remue instinctivement le crâne, en particulier lors de la moshpart finale, puis Creators Turn into Prey vient apporter des parties lead entêtantes avant de laisser la rage pure s’exprimer entre deux moments plus lents et inquiétants. Cursed va faire à nouveau accélérer la rythmique avec ses vagues de double pédale assassines sur lesquelles les musiciens maltraitent leurs instruments pour accompagner des hurlements épais tout en laissant une place à des leads torturés, alors que le groupe renoue avec les sonorités occultes sur Remnants of the Old Gods, qui dévoile une première partie très sombre avant que les riffs ne revienennt à leur brutalité première avec une approche saccadée très rythmée. On conserve ces influences Old School avec Looming, qui place habilement des accélérations énergiques tout au long du morceau, puis le son s’éteint progressivement pour laisser The Common Breed apporter le dernier déchaînement de fureur grâce à des riffs accrocheurs liés naturellement par ces patterns vindicatifs, qui autorisent tout de même aux leads quelques passages plus intenses.

Bien qu’ancré dans un Death Metal Old School efficace, Creeping Death ne se prive pas pour ajouter des influences diversifiées pour donner à Boundless Domain un rythme unique, faisant de l’album un véritable bijou de violence aussi brute que travaillée.

90/100

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