Review 1864 : Humanity’s Last Breath – Ashen

Humanity’s Last Breath redéfinit la lourdeur.

Créé en Suède en 2009, le groupe composé de Buster Odeholm (guitare/chant, Vildhjarta), Filip Danielsson (chant, In Reverence), Klas Blomgren (batterie), Calle Thomer (guitare) et Tuomas Kurikka (guitare/choeurs) dévoile en 2023 Ashen, son quatrième album, chez Unique Leader Records.

Blood Spill, le premier titre, ne perd pas de temps pour nous plonger à nouveau dans la dissonance et l’oppression avant de présenter ses hurlements et ses riffs écrasants. Les effets ajoutent un côté sombre à la base déjà bien pesante qui laissera sa place à Linger et à son approche plus énergique mais toute aussi lourde des sonorités massives. Les leads éthérés peinent à contraster la violence pure qui devient de plus en plus étouffante avant que Lifeless, Deathless ne nous autorise un très court répit via son introduction, qui sera brisée par les riffs saccadés et les tonalités modernes. On retrouvera la dissonance inquiétante avec Withering et ses harmoniques cinglantes, mais la base haletante reste également présente, tout comme les hurlements qui accueillent également quelques chœurs en arrière-plan. L’intensité ne faiblit pas avec Instill qui laisse la voix angélique d’Héli Andrea (ex-Mobius) intervenir avant la déferlante, qui soufflera tout sur son passage avant de nous accorder un court instant de paix, puis d’enchaîner sur Labyrinthian et ses tonalités inquiétantes qui complètent parfaitement la lourdeur. Un riff légèrement plus motivant se fait entendre, puis Catastrophize renoue avec l’oppression pure, mais également avec certaines parties beaucoup plus énergiques comme la moshpart centrale. Le final apocalyptique laissera Death Spiral placer ses éléments les plus stridents avant de laisser les guitaristes se déchaîner pour créer un son dantesque. Shell prend la suite avec un pattern similaire qui couple habilement des harmoniques dérangeantes et des riffs irréguliers, suivi sans transition par Passage qui redouble de fureur pour proposer un son infernal, qui accueillera même un court moment de chant clair. Le groupe nous propose de souffler un peu avec Burden, un interlude qui conserve l’ambiance pesante, puis Bearer, le dernier morceau, frappe à son tour avec toute sa force, entre rythmique épaisse, effets sombres et harmoniques transcendantes. 

La recette de Humanity’s Last Breath reste inchangée sur Ashen : coupler des riffs imposants, des hurlements massifs et une ambiance sombre étouffante en permanence. Pari réussi pour le groupe.

90/100

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