Review 1881 : Lions at the Gate – The Excuses We Cannot Make

Lions at the Gate est prêt à rugir.

Suite à leur rupture avec Ill Nino en 2019, Cristian Machado (chant), Diego Verduzco (guitare) et Ahrue Luster (guitare) contactent Stephen Brewer (basse, ex-Westfield Massacre) et Fern Lemus (batterie/percussions) pour former le groupe qui sort quelques singles entre 2021 et 2023  avant d’annoncer la sortie de The Excuses We Cannot Make, leur premier album.

Not Even Human, le premier titre à avoir été dévoilé, ouvre l’album avec une rythmique lourde et groovy qui se marie à la perfection avec les cris du vocaliste, ainsi qu’avec les refrains plus accessibles, mais tout aussi accrocheurs. The Climb prend la suite avec une introduction aérienne qui laissera place à la rythmique efficace tout en conservant quelques touches planantes, puis des effets modernes viennent se calquer sur la voix qui nous mène au break apaisant avant de repartir pour finalement laisser Tatiana Shmayluk (Jinjer) rejoindre le groupe pour Find My Way, l’un des titres les plus puissants. Le contraste de ce morceau peut paraître déroutant à la première écoute, mais il sera sans aucun doute l’un des plus efficaces sur scène, alors que Drain démarre de manière très progressive et intègre des influences diversifiées pour créer une atmosphère très différente, à base de chant clair et de sonorités modernes. Bed of Nails débute de manière similaire avec un chant relégué à l’arrière-plan, mais la rythmique ravageuse refait rapidement surface et balaye tout sur son passage tout comme Scapegoat, qui laisse ses riffs saccadés faire place au chant clair sur les refrains. Le titre reste accrocheur et rappellera certaines productions récentes de l’ancien groupe des trois fondateurs, alors que Vultures revient dans l’approche moderne tout en jouant sur la lourdeur de sa rythmique brute sans renier quelques passages plus doux et entêtants. Le groupe continue avec les claviers qui présentent The Ledge, suivi par quelques riffs modernes et les parties vocales mélancoliques qui rendent le titre assez spécial, alors que Losing Hope renoue avec des patterns plus agressifs et pesants qui incluent des harmoniques dissonantes tout en laissant au frontman une liberté totale. Le titre suivant est l’inquiétant Digital Sea qui va mêler des sonorités sombres avec une déferlante surpuissante qui emprunte au Djent, laissant les refrains placer des éléments plus calmes qui seront majoritaires sur My Apology, la dernière composition, qui nous mène doucement à la fin de l’album avec quelques riffs accrocheurs.

La création de Lions at the Gate a eu raison de ma nostalgie, et je constate que la voix de Cristian Machado est toujours aussi efficaces, que ce soit lors des vagues d’agressivité ou des océans de quiétude qui nous sont présentés sur The Excuses We Cannot Make. Un album qui s’écoute et s’apprécie facilement.

75/100

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