Review 1894 : Finsterforst – Jenseits

Finsterforst approche des vingt ans.

Quatre années après leur cinquième album, le groupe allemand composé de Simon Schillinger (guitare/claviers/chant, ex-Cryptic Forest), Tobias Weinreich (basse, Therapie nach Noten, Signum: Karg), Sebastian « AlleyJazz » Scherrer (claviers, ex-Cryptic Forest), David Schuldis (guitare/bombarde, ex-Cryptic Forest), Cornelius Heck (batterie, ex-Cryptic Forest) et Oliver Berlin (chant) annonce la sortie de son nouvel EP, Jenseits.

Le groupe débute avec Kapitel I – Freiheit, qui laisse une voix claire résonner au loin, finalement rejointe par des choeurs puis par une rythmique lourde qui transformera définitivement la composition avec ses tonalités motivantes. Les hurlements lui confèrent une approche plus agressive, alors que les influences Pagan laissent le groupe placer des passages accrocheurs, aidées par les claviers et autres instruments à vent, puis Kapitel II – Dualitaet va assombrir le mélange, que ce soit en terme de riffs, d’orchestrations pesantes ou de parties vocales brutes. Le son reste extrêmement efficace, laissant les musiciens nous mener à travers leurs territoires désolés tout en proposant des moments relativement fédérateurs ainsi qu’un final majestueux, qui nous mènera à Kapitel III – Reflexionen et son approche plus mystérieuse via un son ambiant et aérien. La voix claire et les instruments Folk apparaîtront progressivement pour donner une tonalités plus festive à ce relativement court moment de quiétude, puis le long Kapitel IV – Katharsis viendra refermer l’album en renouant avec l’agressivité, mais également avec l’alliance entre orchestrations imposantes gonflées par les choeurs et l’ambiance captivante que le groupe sait développer. On notera un léger ralentissement de la rythmique avant qu’elle ne revienne avec une intensité similaire, intégrant sa dissonance glaciale à des riffs qui s’intensifient, puis se taisent à nouveau, rappelant la voix solitaire du début de l’EP, très rapidement rejointe par une dernière vague de saturation entêtante, qui s’éteint progressivement.

Nous pardonnons aisément à Finsterforst l’attente. Peu importe l’aspect du groupe que vous préférez, Jenseits sait aussi bien se montrer féroce et agressif qu’entêtant et apaisant, nous menant sans mal de l’un à l’autre des mondes.

90/100

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