Asinhell signe le retour au Death Metal.
Créé par le danois Michael Poulsen (guitare, Volbeat, ex-Dominus) en 2021, le musicien s’entoure de Marc Grewe (chant, Insidious Disease, ex-Morgoth) et Morten Toft Hansen (batterie, Raunchy) pour donner vie à Impii Hora, leur premier album.
Fall of the Loyal Warrior est le premier titre à nous révéler ses sonorités Old School agressives et motivantes, que le groupe complète par les parties vocales brutes qui collent parfaitement à la rythmique. Le mélange passe d’un son groovy à des harmoniques mélodieuses avant de laisser le blast s’exprimer à nouveau, puis Inner Sancticide laisse la lourdeur se déployer avant de renouer avec les riffs saccadés qui donnent un sursaut d’énergie au titre. Les parties les plus lentes viennent contraster avec les moments énergiques avant de nous mener à Island of Dead Men, un titre assez court où la violence et la saturation avancent main dans la main pour créer une rythmique abrasive mais accrocheuse en toutes circonstances. Trophies adopte des patterns similaires tout en comptant sur un tempo moins élevé pour donner plus de puissance aux accélérations viscérales, puis The Ultimate Sin va nous emporter dans sa charge qui combine riffs vifs, parties martiales et mélodies empruntées au Heavy. Le titre reste relativement efficace avant de s’abandonner à la fureur sur Wolfpack Laws, où la rythmique puissante s’enflamme facilement, laissant la batterie se déchaîner ou au contraire faire ralentir l’ensemble pour proposer des parties entêtantes. Desert of Doom prend naturellement la suite en piochant dans des influences Crust/Punk pour donner une touche fougueuse à un son gras et saturé, alors que Pyromantic Scryer reste dans ses influences Death/Thrash plus classiques sorties tout droit des années 90. La voix s’autorise même de longs hurlements rauques, complétés par des patterns motivants qui vont finalement nous diriger vers Impii Hora, le titre éponyme dont je vous laisse chercher la traduction latine, qui va placer des riffs sales et cruels pendant que le vocaliste nous offre un large aperçu de son talent. Les musiciens rythment aisément le morceau en laissant les leads s’insérer de temps à autres dans la composition, qui débouche sur Føj for Helvede, un titre de quelques secondes où les musiciens tiennent la rythmique pour quelques mots d’enfants.
Michael Poulsen revient à ses premiers amours avec Asinhell, laissant le Death Metal s’exprimer pour donner à Impii Hora l’impression d’être de retour dans les années 90, que ce soit au niveau des compositions ou du son. L’album ravira les nostalgiques !
85/100