Live Report : Gothminister + King Satan + Psycholies – Backstage By The Mill

Premier épisode de ma série O’Sullivans Backstage by the Mills, et c’est avec Gothminister, groupe que j’écoute depuis plus de dix ans, qu’elle débute ! Première tournée européenne pour les norvégiens, et elle est évidemment inratable, surtout quand on sait que la première partie est assurée par King Satan, groupe dont j’ai récemment découvert l’existence, et Psycholies, une formation encore inconnue. Vous l’aurez compris, ce soir, l’Electro/Goth est à l’honneur, pour une date ACCESS LIVE.

On commence d’ailleurs la soirée grâce à Jessica de Future Cult PR avec une interview de King Satan menée par Raven, que vous pouvez retrouver ici.

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A l’heure dite, et malgré une absence de public manifeste, les trois italiens de Psycholies montent sur scène et activent immédiatement leur boîte à rythme, rapidement suivie par les musiciens ainsi que le vocaliste. Les accents Post-Punk transforment sans mal la salle en night-club Gothique sous des lumières relativement complexes à gérer, mais la motivation du trio est sans conteste présente, on le constatera notamment grâce au guitariste qui se met dès que possible en avant, ou avec le vocaliste, qui nous remercie chaleureusement et annonce les titres. Malgré une setlist de onze morceaux, le groupe n’en jouera qu’à peine plus de la moitié, et leurs tonalités dansantes s’éteindront au bout d’une courte demie-heure qui aura tout de même satisfait les présents, au vu des applaudissements récoltés.

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Place à l’énergie brute de King Satan, qui ne perd pas une seule seconde pour nous offrir des riffs furieux à souhaits. Au centre et couronné d’épines, King Aleijster Satan (chant) ne manque pas d’haranguer la fosse pendant que l’extravagant Jerry Rock’n’roll (basse), l’impassible EF-13 (guitare), la possédée Hekate Boss (claviers) et l’invisible Pete Hellraiser (batterie) assurent une rythmique explosive aux influences multiples. Mais le groupe n’est pas à son avantage niveau timing, et les musiciens prennent à peine le temps de souffler entre deux titres, enchaînant avec la suite, comme par exemple un Fuck Yoga où la claviériste se saisira de son micro (que l’on aurait préféré entendre un minimum) pour chanter avec le vocaliste, donnant une touche de douceur à la folie. Le vocaliste, qui nous encourage à faire du “moshbeat” changera parfois un accessoire ou deux, revenant avec un chapeau pour la dévastatrice This Is Where The Magick Happens, suivie par Satanized (Praise Hail Satan!), où il m’a été compliqué de chanter et prendre des photos en même temps, le tout sous des lumières explosives qui collent parfaitement à l’état d’esprit déjanté des compositions. Et comme je l’évoquais, c’est seulement après six compositions que le groupe est forcé de quitter la scène, non sans une photo souvenir avec un public conquis !

Setlist : Enter Black Fire (Intro Remix) – The Faces of the Devil – Fuck Yoga – Left Hand Path Symphony – This Is Where The Magick Happens – Satanized (Praise Hail Satan!) – The Killing of God

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La scène est débarrassée, laissant place à un pied de micro monstrueux avant de permettre l’entrée en scène des musiciens de Gothminister, qui se placent solennellement de chaque côté, suivis par deux épéistes encapuchonnés, puis par Bjørn Alexander “Gothminister” Brem (chant) lui-même, vêtu de la couronne que l’on peut voir sur la pochette de Pandemonium, dernier album en date, et d’une tête décapitée. Et c’est d’ailleurs par le titre éponyme de cet album que le show démarre en grande pompe, et que l’on redécouvre cette voix si caractéristique et maîtrisée que le frontman n’hésite pas à pousser selon les besoins du titre, alors que les guitaristes restent relativement en retrait. Le frontman arpente la scène, se cramponnant parfois à son pied de micro ou haranguant une foule qu’il tient déjà dans le creux de sa main et qui chante déjà les refrains. Sa couronne enlevée, le chanteur va continuer son show en nous offrant très régulièrement de petits happenings, comme l’arrivée d’un loup-garou sur l’entraînante Someone Is After Me, contre lequel il luttera sur le break, ou le petit de ce dernier un peu plus tard pendant le show, avec lequel il fera mine de mordre les premiers rangs. Enchaînant les tubes tout en mettant l’accent sur son dernier album en date, le vocaliste nous réserve également ses gants-lasers, avec lesquels il illumine la salle, un interlude où un mort-vivant déambule seul sur scène, un livre enflammé, et bien entendu le traditionnel rappel “surprise”, qui nous offre quelques titres supplémentaires entre deux remerciements. Le show s’achève avec The Battle of the Underworlds, dernier morceau sorti il y a tout juste une semaine, où le vocaliste triomphe enfin du loup avant de partir sous les acclamations.

Setlist : Aftermath (sur bande) – Pandemonium – Sinister – Someone Is After Me – Ich will alles – Stonehenge – Demons – Monsters – Beauty After Midnight – Star – The Procession (sur bande) – Utopia – Taking Over – We Are the Ones Who Rule the World – I Am the Devil – The Sun – This Is Your Darkness
Rappel : Angel – Darkside – Dusk Till Dawn – Liar – The Battle of the Underworlds

Le show s’achève, mais les musiciens ne tardent pas à se rendre au stand de merchandising pour une courte signing session, à l’issue de laquelle la salle se vide. Bien qu’heureux de la soirée, je ne peux que déplorer l’absence de public ce soir, pour la toute première date française de Gothminister, King Satan et Psycholies, qui ont toutefois promis de revenir après avoir assuré une soirée qui restera dans les annales. Merci à Access Live pour l’organisation, à Romain de l’Agence Singularités, à Jessica de Future Cult PR, et à très vite !

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