Review 1997 : Slow – Abimes I

Slow revit.

Né en 2007 de l’esprit de Déhà (tous instruments/chant, Wolvennest, Cult of Erinyes, Yhdarl, Maladie, Imber Luminis, Drache, Herzog…), rejoint par Lore (paroles/basse/choeurs, ex-Ter Ziele) en 2017, le projet dévoile après quatre années de silence Abimes I, son huitième album, chez code666.

Profondément ancré dans le Funeral Doom, l’album comporte quatre longs titres au long desquels on suit une rythmique lente et étouffante au possible sur laquelle le musicien pose ses hurlements d’outre-tombe. On notera l’immédiate mélancolie d’Implode, le premier morceau, qui laisse ses leads se perdre dans ce tableau de noirceur imposante renforcée par des claviers plus aériens qui le mèneront à Barren et à ses débuts plus mesurés. Les cris caverneux referont bien évidemment surface, rythmant le paysage désolé aux orchestrations majestueuses pendant que quelques harmoniques apparaissent de temps à autres avant de disparaître à nouveau, ensevelies par la masse sonore avant qu’Abyss ne nous présente des tonalités beaucoup plus profondes, presque effrayantes. Bien que similaires à ceux des titres précédents, les riffs semblent être habités par une angoisse presque palpable et écrasante, que l’on retrouvera dans chaque éléments de cette composition, et ils ne s’apaiseront à peine qu’avec l’arrivée de Collapse, l’ultime titre de l’album, qui permet aux mélodies de devenir plus planantes tout en restant ancrées dans cette lenteur obscure, malgré quelques pauses salvatrices.

Slow n’a qu’un seul et unique objectif avec Abimes I : nous étouffer jusqu’à nous faire perdre connaissance, ne relâchant sa poigne qu’à de rares occasions pendant que les orchestrations nous emportent vers le néant.

80/100

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