Review 2005 : Phobocosm – Foreordained

Préparez-vous à l’apocalypse avec Phobocosm.

Créé au Canada en 2008, le groupe composé d’E.B. (chant/basse, Vengeful), S.D. (guitare, Obsolete Mankind, ex-Vengeful) et J.S.G. (batterie, Obsolete Mankind, ex-Vengeful), et aidés par Claude Leduc (guitare, Chthe’ilist, Dissimulator, Atramentus) en live, annonce la sortie de Foreordained, son troisième album, chez Dark Descent Records.

L’album débute dans la saturation avec Premonition, une première composition relativement courte qui laisse le groupe déverser sa lourdeur sous des parties vocales caverneuses. Le mélange progresse lentement avant de s’enflammer sur Primal Dread, laissant blast et harmoniques dissonantes se mêler pour mieux nous écraser sous ses riffs pesants et oppressants, pendant que les hurlements mènent le massacre. Le rythme ralentit légèrement tout en restant aussi imposant, laissant finalement ses leads proposer des tonalités aériennes avant de céder sa place à Everlasting Void, qui nous roule dessus à son tour avec une rythmique massive et les habituels placement de voix grasse. Quelques harmoniques criardes se perdent également dans les accélérations dévastatrices dirigées par une double pédale énergique que l’on retrouvera aussi sur Infomorph, titre saccadé qui n’hésite pas à briser sa charge pour créer un sentiment d’oppression intense, exacerbé par la continuité du son. Le groupe créera tout de même quelques passages plus aériens pour nous permettre de respirer avant un final solide menant à Revival qui reste bien évidemment dans ces sonorités épaisses et ténébreuses bourrées de riffs contrastés. Les leads apportent des sonorités plus entêtantes et lumineuses au bloc de noirceur, mais la composition est rapidement suivie par For an Aeon, le titre final, et sa rythmique aussi tranchante qu’accablant qui laisse les vociférations hanter une tornade infernale assujettie à quelques parties certes plus lentes, mais tout aussi intenses qui explosent régulièrement.

Foreordained est un album qui ne fait aucun compromis. Que ce soit dans la lourdeur ou au rythme d’un blast effréné, Phobocosm déploie ses sonorités les plus lourdes, les plus étouffantes et les plus dissonantes pour nous faire entrevoir les abysses.

85/100

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