Review 2008 : Exitium Sui – Endless

Exitium Sui revient après trois années d’absence.

Ayant mené à bien ses autres projets, E.S. (tous instruments/chant, Humanitas Error Est, I Am All Wounds, Lebenssucht, Veils of Fog, Deadspace, ex-Cancer) s’aventure dans l’univers du Doom avec Endless, son nouvel EP.

Le musicien nous expose d’abord à son nouvel univers avec Forlorn, une composition où les claviers majestueux de l’introduction seront rejoints par des hurlements massifs et des riffs lourds. Le contraste entre les éléments mélodieux et oppressants est parfaitement maîtrisé, laissant les pointes de douceur se faire régulièrement ensevelir sous la noirceur sans pour autant disparaître tout en laissant les leads nous mener à Abysmal et à ses touches de quiétude. Elles seront bien entendu écrasées par une rythmique pachydermique avant que les hurlements n’apparaissent, invitant également R.F.S (Kintsukuroi, Wendol, ex-Afraid of Destiny) à participer aux parties vocales, laissant le duo nous guider à travers cette brume épaisse. La lumière finale s’éteint pour faire place à Despondent et à ses influences Doom/Death aux mélodies entêtantes, permettant à la rythmique d’avancer à son propre rythme sous les hurlements. Le break central se montre plutôt apaisant, renforçant le retour de la saturation et par la même occasion l’apparition de cris de désespoir alors que les claviers se font plus menaçants avant que la mélancolie ne cède sa place à Escape, un titre qui devient rapidement étouffant en compagnie de Nick Magur (Irreparable, ex-Greytomb, ex-Adamus Exul) qui aide à assombrir une fois de plus ce paysage dévasté, conservant tout de même des harmoniques aériennes en arrière-plan. Le titre présentera quelques instants de voix claire avant que le point final ne soit marqué par Treading on the Bones of Loneliness qui repart dans l’approche lancinante d’un Funeral Doom empli de haine, d’angoisse et de détresse intenses incarnées à la fois par les parties vocales et par l’embrasement soudain qui mènera au néant.

La version physique prévoit quelques titres supplémentaires. L’un d’entre eux, nommé Beyond The Black Gate, nous laisse nous enfoncer progressivement entre les murmures et les choeurs, ne révélant toute sa lente oppression qu’après quelques minutes d’angoisse.

Bien que toujours ancré dans les ténèbres, c’est avec la lenteur abyssale du Funeral Doom qu’Exitium Sui évolue sur Endless. Cinq (ou plus) titres qui mènent à une seule et unique conclusion : le musicien sait exactement comment vomir sa noirceur.

95/100

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