Review 2044 : Stuporous – Asylum’s Lament

Stuporous parle pour la première fois.

Créé aux Pays-Bas par Floris Velthuis (guitare/basse/claviers/batterie, Meslamtaea, Schavot, The Color of Rain, Asgrauw), rejoint par Devi Hisgen (chant, Teitan, The Color of Rain, Cthuluminati) et Izzy Op de Beeck (cor, Meslamtaea, Waveshard, Detour Doom Ensemble), le groupe accouche début 2024 de Asylum’s Lament, son premier album.

L’album débute avec Parasidious Preludium, une introduction à la fois sombre et mélodieuse qui devient peu à peu plus angoissante tout en assurant un contraste avec une batterie plus joyeuse en nous menant à Throne of Madness, où la noirceur explose littéralement. Le mix Old School crasseux mêlé aux cris viscéraux et au cor imposant crée une véritable cacophonie malsaine et lancinante où quelques touches de clavier ou de voix claire émergent parfois avant de laisser place à Desperation qui se montre d’abord légèrement moins agitée. La quiétude sera bien entendu perturbée par l’apparition des différentes parties vocales plus ou moins agressives, qui offrent tout de même au cor l’opportunité d’ajouter une touche de mélancolie jusqu’à ce que Decorating the Willow Tree ne prenne la suite avec un son brumeux et oppressant. Le chant vient s’ancrer dans la douceur avant de s’enflammer tout en restant solennel, puis de se déchaîner pleinement pour donner à l’ambiance une touche beaucoup plus brute qui s’apaisera à nouveau avec des influences Black plus tranchantes en arrière-plan et des claviers planants. Never Let Me Go revient avec une quiétude enchanteresse, que le chant clair viendra une fois de plus corrompre peu à peu, laissant le blast lui offrir son point d’orgue pendant que les claviers développent l’aspect plus imposant de l’instrumentale, alors qu’ils dévoilent les premières notes apaisantes de Distorted Echoes. Le titre est d’abord relativement différent des autres, mais il finira par placer ses guitares lourdes pour nous accompagner tout en restant assez calme avant que le son ne redevienne plus majestueux sur The Voice That Made Me Do It, gardant ses tonalités apathiques, ses voix effrayantes qui nous hantent et ses moments de fureur pour clore l’album tout en faisant de ces dix minutes un voyage onirique semé d’embûches qui se termine dans le silence complet.

Stuporous adopte des influences Black Metal grandioses pour orner sa base Doom Metal, laissant également les voix errer dans Asylum’s Lament, qu’elles soient claires ou saturées. Le groupe développe un son unique qui saura trouver son auditoire.

90/100

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