Review 2046 : Tanin’iver – Dark Evils Desecrate

Fin du silence pour Tanin’iver.

Créé en Australie par Steve “Skorpa” Lillywhite (chant/guitare/samples), le projet dévoile en collaboration avec Liam Mohor (guitare lead/basse, Ascensions Fall, ex-Byrhtnoth, ex-Koldyssey) Dark Evils Desecrate, son quatrième album, pour le début de l’année 2024, via le label Morning Star Heresy.

Another World’s Hell débute avec une voix samplée rapidement suivie d’une rythmique agressive, à laquelle se greffent des cris furieux. Les riffs saccadés empruntés à la fois au Black et au Death Metal accueillent des harmoniques occultes enivrantes, mais la rythmique revient rapidement frapper, tout comme sur Disrepair, qui profite du mix Old School froid pour créer une atmosphère pesante. On l’imagine facilement devenir la B.O. d’un film horrifique, alors que Separatist se montre bien plus vive, profitant d’un tempo élevé et d’une double pédale ravageuse pour retranscrire au mieux toute sa rage. Les parties vocales s’enflamment régulièrement, en particulier sur le final où elles deviennent plus plaintives avant de laisser place à Better The Devil qui propose une approche plus martiale alors que les leads dissonants développent une touche malsaine aux riffs réguliers. Le morceau est suivi par Freedom Is Never Free, un titre plus mesuré qui offre aux harmoniques des tonalités presque mélancoliques avant de s’autoriser à accélérer et qui proposera un final plutôt apaisant avant que Soul Thief ne place sa rythmique solide, soutenant des leads inquiétants. Les parties vocales ne sont pas en reste, guidant l’assaut jusqu’aux éléments les plus aériens avant de les brutaliser à nouveau en nous menant à ??The Seer qui repart dans l’agressivité la plus acharnée, tout en incluant quelques éléments mélodieux plus imposants par moments. Drowning On Dry Land renoue avec l’approche accrocheuse tout en laissant la double pédale et le blast rythmer la violence, puis So Was Red dévoile un groove relativement malsain et embrumé tout en laissant le groupe se déchaîner comme à son habitude pour refermer l’album dans ses sonorités obscures et tranchantes.

L’approche sombre de Tanin’iver est intéressante et ses racines sont rapidement discernables, mais on notera tout de même que le mix ne rend pas réellement hommage à la puissance de Dark Evils Desecrate, assombrissant parfois quelques éléments réellement importants.

70/100

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