Review 2063 : Vægtløs – Aftryk

Il est possible que vous ne connaissiez pas Vægtløs, tout comme c’était mon cas avant cet album.

Intitulé Aftryk, il a été composé par Frederik Højlund (guitare), Jeppe Nørgaard (basse), Tobias Aske Heltborg (batterie) et Troels H. Sørensen (chant), avant de sortir en 2024 sous différents formats via 46 labels.

Ingenting Kan Forhindre At Små Struber Skælver En Forårsnat débute entre douceur et mélancolie, que quelques mots parlés viennent compléter. Les cris désespérés rejoignent le mélange qui finira par s’enflammer pour devenir beaucoup plus oppressant et sombre tout en déversant un flot quasi-continu d’émotions virulentes qui se brise pour reprendre peu à peu en nous accompagnant dans sa rythmique infernale. La quiétude du final va finalement renouer avec la saturation sur Først da vi bar din kiste, gik det op for mig, hvor meget tungt du skulle igennem, før du blev så let, une composition au titre si lourd de sens qui adopte des éléments Black Metal pour donner un poids supplémentaire à sa rythmique. Les racines Post se déchaînent avant de devenir beaucoup plus apaisantes sur le break, mais elles reviendront à leur fureur lancinante habituelle en devenant encore plus lourdes avant de laisser place à Her I Vores Hjerter Bærer Vi En Ny Verden, dont le son est bien loin du ton optimiste de son nom. Les tonalités étouffantes des riffs lents se relaient pour maintenir le voile morne devant nos yeux même pendant le passage plus dépouillé au centre de la composition, puis elles s’embraseront à nouveau pour nous transporter avec fracas jusqu’à Tag dit knuste hjerte og lav det til kunst et son introduction sereine. Les musiciens entrent tour à tour dans la danse, laissant tout de même la rythmique proposer des touches aériennes avant de sombrer définitivement dans cette rage viscéral et pourtant entêtante d’où les cris surgissent de manière régulière jusqu’au final chaotique.

Vægtløs prend avec Aftryk la forme d’une rivière. Souvent extrêmement agité, l’album nous réserve tout de même quelques passages plus calmes, renforçant à la fois son incroyable contraste et surtout sa puissance brute. Il est rapidement devenu un indispensable à mes yeux.

95/100

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