Review 2064 : Necrowretch – Swords of Dajjal

Necrowretch annonce son cinquième album.

Créé en France en 2008 sous le nom de Vlad Rituals puis Worm Eater, le groupe mené par Vlad (guitare/chant) et accompagné par W. Cadaver (guitare, ex-Cadaveric Fumes, ex-Venefixion), R. Cadaver (basse, Venefixion, ex-Cadaveric Fumes) et N. Destroyer (batterie, Catacomb, ex-Fhoi Myore) dévoile Swords of Dajjal chez Season of Mist: Underground Activists.

L’album débute avec Ksar Al-Kufar, une première composition qui replace immédiatement la base de Black/Death agressive et dissonante à laquelle le groupe nous avait habitués, tout en y ajoutant la sauvagerie de ses parties vocales. Le mélange efficace arbore quelques leads plus aériens, puis The Fifth Door continue dans la violence avec des riffs rapides et tranchants, tout en autorisant quelques parties plus mystiques et mystérieuses. Les cris déchaînés renforcent la brutalité du morceau, à peine troublée par son break suivi de percussions tribales, puis ils viendront hanter l’entêtante Dii Mauri et ses éruptions de rage sombre. La progression dans les riffs brumeux est relativement régulière, laissant les éclats d’énergie accompagner notre avancée avant que Swords of Dajjal ne nous fasse accélérer à nouveau pour suivre le torrent d’harmoniques cinglantes et de parties vocales furieuses, qui laisse toutefois les musiciens placer des passages accrocheurs et saccadés, ou un voile plus malsain. Le groupe continue avec les influences orientales de Numidian Knowledge, qui ajoute à la noirceur oppressante une touche plus accessible, parfois même presque enjouée, avant de repartir dans les sonorités Old School virulentes sur Vae Victis, composition où l’agressivité est définitivement la composante principale. C’est à nouveau avec le break que nous sommes autorisés à respirer avant de nous faire piétiner une fois de plus, puis la courte Daeva vient prendre la suite en distillant des influences Heavy sanglantes pour donner à l’instrumentale un côté plus martial. L’album touche à sa fin avec Total Obliteration, la dernière et plus longue composition, qui ne perd pas un seul instant pour charger avec toute sa puissance, autorisant finalement la dissonance à nous hypnotiser pour frapper plus fort avant de s’éteindre.

La rage de Necrowretch n’a pas faibli avec le temps, et c’est avec une puissance brute que le groupe français nous livre Swords of Dajjal, son nouveau recueil de haine sombre qui combine les aspects les plus sauvages du Death et du Black Metal.

95/100

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