Review 2080 : Praise the Plague – Suffocating in the Current of Time

Vivez l’apocalypse avec Praise the Plague.

Créé en 2017 en Allemagne, le groupe composé de Robert Carmosin (chant), Marcel Martin (guitare), Benjamin Linz (basse) Sascha Bühl (batterie) et Christoph Macht (guitare) continue de dévoiler son univers avec Suffocating in the Current of Time, son troisième album.

Les ténèbres s’ouvrent lentement avec Veil of Tyrants, une première composition hautement mélancolique qui va finalement s’enflammer en exposant un hurlement et l’abrasive saturation tout en gardant son approche lancinante. Le son pesant nous mène jusqu’à une seconde explosion de fureur où les influences Black Metal s’expriment enfin à pleine vitesse grâce à des leads tranchants, mais The Tide prend rapidement la suite pour placer ses riffs imposants sous les vociférations oppressantes. Le mélange devient plus vif et malsain lorsque les riffs accélèrent, mais il sait également nous envoûter grâce à un son clair apaisant avant de revenir à la lourdeur, tout comme sur Astray From Light qui nous écrase d’abord très lentement avant de revenir au chaos plus rapide tout en conservant une dynamique éthérée au niveau des leads. A Serpent’s Tongue apparaît ensuite après une courte pause, révélant les sonorités brumeuses de son sample introductif suivi par la rythmique martiale mais dissonante des musiciens à travers des patterns bruts qui nous mènent à Devourer, le titre le plus court de cet album. Le morceau ne perd pas de temps pour placer son voile de tonalités grinçantes et les éruptions vocales furieuses, mais il est vite rattrapé par Throne of Decay, dernier titre qui fera progressivement naître son atmosphère sombre et inquiétante avant d’y injecter sa saturation étouffante et pessimiste, puis les parties vocales qui rendent le mélange toujours plus infernal jusqu’à la dernière seconde.

L’oppression trouve une nouvelle signification avec Praise the Plague. En plus de nous écraser avec des rythmiques pachydermiques, le groupe ajoute habilement ses influences mélancoliques et glaciales, faisant de Suffocating in the Current of Time une tranche de noirceur inoubliable.

90/100

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