Review 2116 : Messiah – Christus Hypercubus

Messiah attaque à nouveau avec son septième album !

Actif depuis 1984 et malgré de longues pauses, le groupe mené par R.B. Brögi (guitare/chant), Patrick Hersche (basse), Steve Karrer (batterie) et plus récemment Marcus Seebach (chant) et V.O. Pulver (guitare) dévoile pour ses quarante ans Christus Hypercubus chez High Roller Records.

L’album débute dans une douceur inquiétante avec Sikhote Alin, mais la saturation n’est jamais loin, et elle ne tardera pas à (littéralement) exploser avant de proposer une approche beaucoup plus vindicative, intégrant des mélodies dissonantes sur les refrains. La voix puissante colle parfaitement à l’agressivité ambiante, qui se propage également à Christus Hypercubus avec des patterns accrocheurs infusés de Death Old School ravageur boosté au blast brut. Quelques mots étranges donnent vie aux influences imposantes du morceau, nous conduisant à Once Upon A Time… NOTHING où les riffs éraillés et la double pédale vont de concert pour nous faire remuer le crâne pendant que le vocaliste s’enflamme, laissant tout de même un créneau pour quelques leads, puis c’est avec Speed Sucker Romance que les musiciens ralentissent considérablement. Le titre reste efficace, offrant des sonorités écrasantes qui différent mais restent cohérentes avant d’accélérer à nouveau avec Centipede Bite, qui démarre à toute allure, assurant au groupe de motiver les fosses devant lesquelles ils joueront à l’avenir. Le tempo va baisser après le solo, mais il reviendra à sa vitesse originelle en nous menant à l’apathique Please Do Not Disturb (While I’m Dying) où des battements de coeur précèdent une mélodie et quelques mots sombres. L’énergie communicative refait surface sur Soul Observatory et ses riffs saccadés, qui vont soudainement se briser pour laisser un final plus calme nous guider jusqu’à Acid Fish et ses tonalités vives menées par une batterie survoltée. Le titre reste assez simple, mêlant ses riffs dynamiques à des harmoniques plus aériennes, tout comme le mystère qui suit sur The Venus Baroness I, où l’introduction nous prépare aux vagues de rage qui vont nous frapper tour à tour, que ce soit avec une rythmique belliqueuse ou des leads plus perçants, puis le son disparaît peu à peu, avant de reparaître avec The Venus Baroness II, la dernière composition, qui se montre légèrement plus lente mais tout aussi entêtante grâce à des harmoniques persistantes, complétant parfaitement les riffs solides.

Le style de Messiah évolue à chaque album, et je le trouve particulièrement maîtrisé sur Christus Hypercubus. Les riffs sont tout simplement efficaces et accrocheurs, laissant voix et leads se répondre pour profiter du meilleur du Death et du Thrash Metal.

85/100

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