Review 2175 : Loch Vostok – Opus Ferox II – Mark of the Beast

Nouvelle étape pour Loch Vostok.

Trois ans après leur dernier album, le groupe composé de Teddy Möller (guitare/chant saturé), Niklas Kupper (guitare/choeurs), Patrik Janson (basse, The Murder of My Sweet), Jonas Radehorn (chant, The Citadel) et récemment William Parkstam (batterie, Recusant, ex-Diatryma, ex-Farsoth) dévoile son neuvième album, Opus Ferox II – Mark of the Beast, toujours chez ViciSolum Productions.

Distant Assistance propose immédiatement des riffs groovy et agressifs auxquels viendront s’ajouter des claviers relativement enjoués, puis les parties vocales puissantes claires et celles saturées plus menaçantes. L’ambiance devient encore plus motivante lors des refrains, s’obscurcissant lors du break mystérieux, puis le groupe revient au calme avec les premiers instants de Cult Status, qui vont tout de même devenir plus imposants lorsque la saturation s’ajoute au mélange. Le son travaillé laisse également place à quelques parties plus aériennes en arrière-plan, mais les éruptions virulentes sont au programme avant que The Great Wide Open ne prenne la suite, transformant le son en une marche mouvementée menée par des musiciens aussi précis qu’efficaces que ce soit dans les racines Prog que les influences Power Metal. Le groupe adopte des tonalités futuristes avec Children of Science, qui confirme leur capacité à créer des riffs accrocheurs et saccadés tout en intégrant des pointes de fureur, puis c’est avec Senses, un titre assez long, qu’ils passent à des tonalités plus lancinantes, mais également à des changements de rythme imprévus et intenses. Les claviers dominent l’introduction de Drastic Measures, et ils seront présents tout au long de cette composition étrangement joyeuse et énergique, puis c’est avec des riffs plus sauvages mais tout aussi travaillés que Rebel Command vient nous frapper, n’autorisant la simplicité qu’à de courts moments entre les parties effrayantes et les cris surpuissants. Retour de l’ambiance moderne avec Just Like That, où le groupe laisse un groove sec diriger ses guitares pour rejoindre les habituels palm-mutes et créer une atmosphère plutôt rassurante, puis c’est une dissonance inquiétante qui vient hanter Lords of the Inanimate, tranchant avec ses parties les plus lourdes et entraînantes. L’album prendra fin avec Ancient Body Switching Ritual, où le groupe va habilement placer quelques influences Heavy à sa base remuante et parfois sombre, tout en restant hautement cohérent jusqu’à la dernière seconde.

Opus Ferox II – Mark of the Beast n’est pas que la deuxième partie d’une suite logique, elle est un véritable défouloir pour Loch Vostok. Plus agressive que son prédécesseur, l’album reste tout de même ancré dans le Metal Progressif et est un véritable bonheur pour les techniciens !

85/100

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