Filth reste fidèle aux bases.
Depuis son premier titre en 2015, Filth s’inspire à la fois du Deathcore et du Hip-Hop pour créer sa musique. En 2024, Dustin Jamal Mitchell (chant), David Gantt (guitare), Austin Fortenberry (basse) et Alex Huss (batterie) dévoilent Southern Hostility, leur troisième album.
Bien que n’ayant jamais été amateur de Hip-Hop, j’ai décidé de me prêter à l’exercice, au vu des retours positifs que j’entends sur le groupe depuis quelques années. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, les deux styles se mélangent très naturellement ! Le contraste entre les riffs lourds et le groove mystérieux est véritablement efficace, laissant le groupe alterner puis combiner ses influences pour créer des moshparts dévastatrices qui s’enchaînent pendant toute la durée de l’album. Côté chant, les hurlements massifs se transforment parfois en ce phrasé typique rappé accompagné de samples ou d’harmoniques dissonantes comme sur Stay Gutter, mais le tout reste à nouveau cohérent et accrocheur.
On pourra noter quelques touches de Nu Metal à la Korn, notamment sur Play Dead où le groupe accompagne leurs compatriotes de Chelsea Grin pour un duo sauvage, ou encore sur Chin Check où l’ambiance nous emporte en plein combat de rue entre deux gangs rivaux. Mention spéciale également à Glass House, le dernier titre, où les riffs sont pachydermiques, permettant aux musiciens de clore leur album avec un son apocalyptique.
Bien qu’assez éloigné de mes goûts habituels, Filth nous propose un album brut aux racines solides qui se complètent parfaitement. Southern Hostility va vous faire mosher et vous motiver pour la journée !
85/100