Review 2180 : Vesperian Sorrow – Awaken the Greylight

Vesperian Sorrow en a marre du silence.

Créé en 1994 au Texas sous le nom d’Unholy Descent, le groupe change de nom quatre années plus tard. Aujourd’hui mené par Kristoph (batterie/claviers), William (guitare), Gabe Reyes (basse), John Catts (guitare) et Orlando Logan Olivero (chant, ex-Against the Plagues), le groupe nous dévoile son sixième album, Awaken the Greylight, chez Black Lion Records.

As The Pillars Were Raised débute avec de majestueux claviers, mais la rythmique féroce n’est évidemment pas loin derrière, tout comme les hurlements sauvages qui viennent hanter la base imposante. Les parties lead sont également très bien gérées tout comme le chant clair théâtral qui adoucit la composition avant de nous mener à Antediluvian – Proceeding The Unshaping où les racines Black Metal se font beaucoup plus importantes, assombrissant le son grâce à des guitares glaciales. Le groupe compte également sur de nombreuses autres influences pour compléter son tableau avec des éléments inquiétants comme sur An Epistle To The Prime Vivified où une rythmique saccadée vient tempérer la fureur brute. Quelques pointes de violence viendront troubler la quiétude du morceau peuplé de hurlements mais également d’une voix claire plus ferme et motivante, puis c’est avec un son cristallin que Traverse The Vorthonian Passage nous hypnotise, créant un véritable contraste avec le reste du morceau qui alterne entre parties grandioses dignes des grands opéras et plongées dans la noirceur. Le son ralentit avant de rejoindre A Dire Flight for the Black Fragment où la magie opère à nouveau, mêlant naturellement tous les éléments dans une approche assez mélancolique, totalement opposée à Seek the Last Priestess of Tyyk et sa puissance destructrice immédiate, que le groupe finira par teinter d’une touche plus mélodieuse. They Beheld the Chainbreaker’s Crowning Defiance revient dans les tonalités glaciales couplées à une batterie survoltée, permettant aux différents types de chant d’évoluer avant un break planant. Le final nous transporte jusqu’à Who Dwells Whithin The Blight Moon où les musiciens déversent à nouveau leur courroux entre les nappes de claviers enchanteresses qui deviendront presque enjouées sur The Excillion Ontogenesis, la composition suivante, alimentant à nouveau le décalage entre les différents morceaux. C’est avec Awaken the Greylight que le groupe met un point final à son album, combinant brutalité et orchestrations pesantes, notamment pour créer le dernier passage fédérateur et finir en beauté.

A la manière d’un opéra, Vesperian Sorrow nous laisse voyager dans Awaken the Greylight, une pièce aux nombreux rebondissements et à la bande-son épique. Noirceur et violence sont au rendez-vous, tout comme de nombreuses surprises !

90/100

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