Review 2212 : Gatecreeper – Dark Superstition

Nouveau label et nouveau disque pour Gatecreeper !

Trois ans après leur EP surprise, Chase H. Mason (chant, ex-Spirit Adrift), Eric Wagner (guitare, ex-Spirit Adrift), Metal Matt (batterie, Noose Rot, Hellhorse, ex-Sovereign), Israel Garza (guitare, Judiciary, ex-Terror Chamber) et leur nouveau bassiste Alex Brown (Moribund Dawn, Savage Necromancy, Skullcrush) dévoilent Dark Superstition, leur troisième album, chez Nuclear Blast.

Le groupe débute son album par Dead Star, une composition à l’approche Old School qui laisse leurs touches groovy et lourdes se mêler à des éléments relativement mélodieux ainsi qu’à des parties vocales toujours aussi imposantes. Le son abrasif aux senteurs suédoises va accélérer avec Oblivion et ses influences agressives couplées à une batterie survoltée et à ses parties de blast frénétiques qui encadrent des passages légèrement plus calmes, puis le son devient presque mélancolique avec The Black Curtain qui ajoute une touche de Doom/Death au mélange gras. La quiétude créée par le morceau est aussi agréable qu’inhabituelle, mais elle sera assombrie par Masterpiece Of Chaos qui alimente des sonorités inquiétantes avant de se renforcer et devenir beaucoup plus épais, intégrant également des harmoniques criardes. Les leads redeviennent plus accessibles et entêtants avec Superstitious Vision, la composition suivante, qui profite d’influences Hardcore pour conserver ses touches remuantes, puis le break et le solo dansants viendront teinter le final avant de revenir sur la puissance brute avec A Chilling Aura tout en donnant aux guitares des moments pour devenir plus majestueuses. La déjà connue Caught In The Treads continue dans ce mélange entre base accrocheuse et touches aériennes hypnotiques, créant un contraste avec les parties vocales rauques, puis on retourne dans des sons entraînants avec Flesh Habit dont la basse ronflante aide à affirmer les teintes Sludge. Le groupe repart dans ses débuts sauvages avec Mistaken for Dead, un titre taillé pour être joué sur scène et retourner sans mal la fosse, puis l’album prend fin avec la lente et longue Tears Fall From The Sky, profitant des notes planantes pour adopter une dimension plus lancinante qui nous emporte avec elle vers le néant.

Gatecreeper navigue entre plusieurs teintes de Death Metal, intégrant tantôt du Doom/Sludge, tantôt des influences plus agressives pour donner à Dark Superstition un rythme unique et accrocheur.

80/100

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